VIVRE AVEC LE SIDA, C’EST POSSIBLE ?
VIVRE AVEC LE SIDA, C’EST POSSIBLE…
Texte écrit par le journaliste Renaud Russeil (Auteur d’“ Enquête sur le Sida : Les Vérités Muselées ” (Editions Vivez Soleil).
« Si c’était vrai, ça se saurait! »
Les personnes qui échappent aux tenailles de maladies dites incurables sont beaucoup plus nombreuses qu’on ne l’imagine, et le sida ne fait pas exception à la règle. Propos choquants? Etonnants? Il y a de quoi. Si une telle déclaration a une résonnance invraisemblable, il faut s’en prendre à la communication faite autour du sida. En effet, on nous affirme avec véhémence et de manière péremptoire que la maladie est incurrable. Mais de toute évidence, il existe des cas de personnes séropositives ou sidéennes qui vivent très bien. Et ce n’était pas de faux diagnostic! Il est regrettable que l’on ne nous parle pas plus souvent d’elles, car de toute évidence, elles ont des choses à nous dire. Voici plusieurs points communs qui, dans le cas du sida et de la séropositivité, ont directement contribué à leur longévité et peut-être même à leur victoire sur le destin.
SÉROPOSITIF, CERVEAU POSITIF !
Ces personnes affirment que le séropositif et le sidéen doivent d’abord apprendre à dépasser le traumatisme de l’information qui les condamne. Ce n’est pas évident mais c’est possible, puisqu’ils y sont parvenus. Dans le cas du sida, la science a avoué son échec, puisqu’elle nous a tous convaincus qu’il n’y a rien à faire. Nul n’est donc obligé de lui confier sa vie s’il veut s’en sortir. Cette première libération est essentielle. Car si rien ni personne ne peut réellement soigner le malade, celui-ci est plus que jamais seul maître de son destin. Il doit penser à lui et d’abord à lui, il doit se concentrer sur sa vie et sur ce qu’il veut en faire à ce stade. Il cherchera le juste milieu entre des conseils appropriés venant de l’extérieur, qui entrent en résonnance avec des besoins intérieurs, son ressenti personnel : “ Qu’est-ce que je veux vivre maintenant? Est-ce que je veux changer quelque chose pour trouver plus de bien-être? Qu’est-ce qui me ferait plaisir, au fond de moi? ” Il est libre.
Les facteurs psychiques occupent une place prépondérante, car un esprit sain et volontaire est facteur de guérison, quel que soit le mal. Ce n’est pas nouveau. Généralement, ceux qui sont sortis de la prison sida font penser aux hommes et femmes qui ont connu “ un grand malheur ” ou qui sont passées tout près de la mort, une NDE (1). C’est comme s’ils avaient appris quelque chose de la souffrance humaine et connaissaient désormais les ingrédients pour y remédier. Ils sont revenus d’un long voyage où ils ont vu ce que nul ne peut voir s’il n’a pas fait son propre voyage. Ils ont fait le plein de volonté et de créativité, de générosité et de bienveillance. A leur contact, on ressent qu’ils détiennent leur solution, qui est une partie de la solution au problème. Ce sont des êtres très humains, des exemples d’espoir et de détermination pour tous ceux qui seraient dans leur cas (séropositifs ou sidéens), mais aussi pour ceux qui se croient invulnérables et brûlent leur santé sans le savoir. Nous avons tous un capital-santé différent et unique et nous devons tous apprendre à le gérer car il a ses limites. Il est des styles de vie (on parle de comportements à risques) qui agressent et diminuent notre capital-santé – l’immunité cellulaire en fait partie. Le seuil de tolérance aux agressions est si différent pour chacun qu’il peut passer de quelques cigarettes à plusieurs grammes d’héroïne ou de cocaïne pour les plus résistants. Mais dans tous les cas et surtout avec le sida, il est impératif de mettre un terme à toutes les agressions contre le corps dès que possible. Voici des règles qui font l’unanimité pour une hygiène de vie facteur de santé.
SE SOIGNER DANS SA TÊTE…
Il est primordial d’apprendre l’autonomie psychologique en s’affranchissant des théories médicales qui condamnent à mort. Il n’est pas nécessaire de refuser sa maladie ni de la fuir. Ce qui sont passés par là acceptent leur état et ils se responsabilisent pour puiser de vraies ressources au fond d’eux-mêmes. En se prenant en charge, ils rejettent en masse le stress, l’angoisse, la prison mentale et la voie sans issue dans lesquels ils se sentaient canalisés et enfermés. Ils font le choix de vivre et de créer leur santé. Ils apprennent toute la valeur de la vie qui devient passionnante. Ils refusent souvent de devenir des assistés et ils abandonnent les thérapies chimiques qu’ils considérent destructrices à tous points de vue. Leurs premiers pas consistent à construire mentalement leur guérison et leur santé : “ Je peux guérir si je le veux ”, et y croire aussi fort que les autres leur ont fait croire en une mort certaine. Etant donnée la place occupée par le mental dans ce processus, on comprend que beaucoup de ces personnes se soient engagées dans une démarche intérieure très personnelle, que chacune a baptisé de ses propres mots : “ Apprendre à m’aimer ”, “ Construire une cathédrale ”, “ Eveil spirituel doux et non-sectaire ”, “ Se relier au soi supérieur ”, “ Vivre dans la lumière ”, etc. Mais qu’on ne s’y trompe pas, il n’est pas nécessaire de se convertir à une croyance pour vouloir échapper au sida! Et les survivants ne sont pas des illuminés, ils n’essaient pas de convertir qui que ce soit! Ce qu’ils ont trouvé ne concerne qu’eux et eux seulement. Cela leur a permis d’opérer une telle transformation dans leur psychisme et les fonctions de leur cerveau, que les défenses naturelles de leur organisme se sont vraisemblablement remises à fonctionner. Personne ne peut nier cette réalité car ils sont trop nombreux pour qu’il y ait l’ombre d’une erreur médicale. Où ont-ils trouvé leurs ressources? Ils ont décidé de s’en sortir, ils ne croient pas que l’on est irrémédiablement condamné, ils ont la conviction que la solution passe par le mental autant que par le corps, de manière aussi irréfutable qu’une preuve scientifique. Et rien ne peut ébranler leur conviction. C’est ainsi que malgré leur taux de lymphocytes souvent très bas au départ et malgré l’apparition chez certains de maladies infectieuses liées au déficit immunitaire, ils ont vaincu le stress et la peur de la mort et ils ont maîtrisé le mal physique.
QUATRE FACTEURS D’HYGIÈNE DE VIE…
Ces personnes ont en commun d’avoir fait le choix d’une vie saine qui, dans leur cas, repose sur quatre facteurs dominants : le respect de leur corps, l’harmonie relationnelle, l’harmonie avec l’environnement et une alimentation en harmonie avec les besoins et les fonctions naturelles de l’organisme.
1°) Respecter son corps – La santé de notre corps dépend pour beaucoup de ce que nous absorbons. C’est la vision holistique de la santé, le célèbre “ le terrain est tout ” de Claude Bernard et de Joseph Pasteur, pères de la médecine moderne. Il est des ingrédients indispensables à la santé tandis que d’autres sont déstabilisateurs et agressifs. Dans le cas du déficit immunitaire, une vie saine signifie abandonner les drogues, l’alcool et le tabac qui sont reconnus comme des facteurs stressants et immunosuppresseurs. Car avant de construire, il est impératif d’arrêter de détruire! De même, des études ont démontré que l’homosexualité est dangereuse pour le partenaire passif, car les semences masculines peuvent transmettre des germes qui agressent l’organisme quand elles sont déposées dans la cloison intestinale. Rien ne sert de paniquer si l’on n’est pas capable de franchir de tels caps sur une simple décision. On veillera à ne pas sombrer dans le laxisme et la négligence pour autant, car il est urgent et nécessaire de trouver des méthodes qui aideront à rompre avec de tels comportements le plus vite possible.
2°) Les relations – L’encadrement affectif est très important. Il se doit d’être constructif. Quel que soit l’état de sa santé, nul n’est tenu de s’entourer de personnes qui se morfondent et projettent sans cesse la mort par obligation sur celui qui veut vivre. Les Américains ont été les premiers à démontrer les effets bienfaisants des psychothérapies de groupe. Dans le même ordre d’idée, on peut tenter l’expérience de rencontrer et de fréquenter des “ pairs ” (séropositifs ou sidéens) qui y croient et s’activent dans ce sens, notamment s’ils ont déjà trouvé leur propre dynamique de guérison. Ces amis concernés, motivés et désintéressés, joueront un rôle actif et inspirant. Ils comprennent le problème car ils l’ont vécu et dépassé. Leur motivation est de vivre et d’aider autrui à retrouver un sens à sa vie. En conséquence, si on se sent mal quelque part, on se demandera si l’on ne doit pas déménager, au moins quelques temps. Si des personnes influencent dans le mauvais sens, une séparation temporaire peut être synonyme de nouveau départ. Elle aidera à définir un nouvel axe face à la maladie, face à ses proches, à se voir soi-même et à voir la séropositivité et le sida autrement.
3°) L’environnement – Il est toujours préférable de vivre dans un lieu sain. Plusieurs facteurs participent à un tel idéal. Au plan psychologique, il peut être bon de rompre avec le milieu de la maladie, celui dans lequel on l’a contractée et celui dans lequel on est emprisonné par le système de la mort sur ordonnance. Cela aidera à changer de mauvaises habitudes. La découverte d’un nouvel environnement avec un air de meilleure qualité et un paysage moins bétonné constituent un plus. Dans le cas d’une maladie grave, il est salutaire sinon appréciable de faire un retour vers ses racines, de se sentir l’habitant de la planète terre et d’abandonner le déprimé angoissé de la banlieue bétonnée ou du pavillon auquel on risque de s’identifier. Se rapprocher de la nature et d’un environnement écologiquement plus sain sera facteur de stabilité psychologique et le métabolisme en profitera lui aussi.
4°) L’alimentation – A part les compensations affectives, on peut choisir son régime alimentaire sur la base de critères rationnels : de quoi le corps a-t-il réellement besoin et de quoi se nourrissent ceux qui ont vaincu des maladies programmées incurables? Généralement, ils optent pour une alimentation végétarienne, parfois végétalienne, tandis que certains n’absorbent que des aliments crus. Ceux qui éprouvent le besoin de consommer de la viande se contentent de viandes blanches, toujours fraîches et bio, une ou deux fois par semaine seulement. Les légumineuses, les noix, les graines germées, les fruits et les légumes frais et vitaminés ont la priorité. Ils évitent systématiquement les fritures, les huiles chauffées et les aliments préparés industriellement (voir encadré sur les radicaux libres et les facteurs oxydatifs).
LES FACTEURS OXYDATIFS : STRESS ET RADICAUX LIBRES
Nous avons entendu parler des radicaux libres. Ce sont des molécules possédant un électron célibataire qui déclenche une perturbation importante dans le métabolisme. Le phénomène est plus particulièrement nocif par ses effets sur l’oxygène, car les radicaux libres sont responsables d’une forme d’oxydation cellulaire. Une étude passionnante révèle que le stress agirait sur notre organisme dans le même sens que les radicaux libres. Sous l’effet d’un stress intense, durable et soutenu – c’est ce que l’on peut ressentir dans le cas de maladies définies incurables comme le sida, ce stress agit sur les lymphocytes T4. Une réaction biochimique conduit de nombreux T4 à se réfugier dans la moelle osseuse au lieu de circuler normalement dans le sang, ce qui les empêche de jouer leur rôle dans le cas de maladies infectieuses. D’où le déséquilibre important dans le ratio T4/ T8 chez de nombreux patients. Cette observation est avancée par le Docteur Eleni ELEOPULOS PAPADOPULOS du Royal Hospital de Perth en Australie, et elles est soutenue par de nombreux scientifiques américains et européens. La meilleure thérapie pour que les lymphocytes T4 regagnent leur milieu d’action, le sang, serait l’absorption de facteurs antioxydants, autrement appelés des agents réducteurs (d’oxydation) . Dans le cas du sida, ces facteurs peuvent être absorbés sous forme chimique pour une efficacité plus grande et plus rapide. Pour les séropositifs, faire chuter le stress et consommer une grande quantité de vitaminé C, A et E constitue une solution efficace. Le Prix Nobel de Chimie et de la Paix Linus PAULING avait déjà démontré les vertus de la vitamine C pour lutter contre le cancer il y a plusieurs décennies. On a observé aujourd’hui que cette même vitamine C a un effet oxydo-réducteur important : elle change l’état de l’oxygène et empêche l’oxydation de se faire.
(1) NDE : Near Death Experience. Etat de mort clinique qu’ont connu des centaines, voir des milliers de personnes. Pendant cette mort bien réelle, elles passent par une série d’expériences souvent ressemblantes, et en revenant, elles peuvent témoigner ce qui s’est passé autour de leur corps pendant le temps qu’a duré leur mort clinique.
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