J’ai écrit plusieurs articles que vous retrouverez, chers lecteurs, sur mon site
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Mon propos, aujourd’hui, est de davantage se centrer sur la façon dont chacun et chacune a construit ses liens d’attachement et de vous aider ainsi à :

• Mieux repérer et nommer les difficultés rencontrées dans les relations d’amour, d’amitié qui vous lient aux autres créant des troubles du lien d’attachement ;
• Repérer qu’il existe d’autres possibles pour être plus serein(e)s, plus apaisé(e)s
• Rebondir affectivement vers d’autres perspectives

De nombreuses personnes viennent consulter, à mon cabinet, à propos de leurs difficultés et leurs souffrances liées aux relations affectives (présentes, passées) qu’elles ont créées. Leur souffrance, dans la relation, est importante, parfois handicapante et insupportable créant des répercussions dommageables sur le plan personnel, professionnel, familial et amical. Beaucoup de personnes ont, d’ailleurs, l’idée qu’elles n’existent plus lorsque la relation s’arrête et que le sens même de leur vie n’a plus lieu d’être engendrant ainsi très rapidement, du mal être, des frustrations, de la colère et tristesse, de la dépression.

La théorie de l’attachement a été élaborée par John Bowlby dans la deuxième moitié du XXème siècle. Elle constitue l’une des théories les plus importantes dans le domaine de la psychologie qui cherche à expliquer les liens interpersonnels. L’attachement est ainsi défini comme le lien privilégié existant entre le bébé et la personne qui l’élève et plus tard entre deux adultes. Ce lien est appelé à perdurer toute au long de la vie, « du berceau jusqu’à la tombe » (Bowlby), et influence les relations interpersonnelles de la personne même à l’âge adulte.
Selon Bowlby, ce lien d’attachement va déterminer, pour partie, la capacité pour une personne à interagir avec les autres ainsi que la capacité à réguler ses émotions. De nombreuses études démontrent qu’une perturbation de l’attachement joue un rôle important dans l’apparition de certaines difficultés psychiques.
Pour développer la théorie de l’attachement, Bowlby s’est inspiré du courant psychanalytique et a été fortement influencé par quatre psychanalystes et leur théorie des relations objectales : Mélanie Klein, Balint, Winnicott et Fairbrain. D’autres auteurs viendront alimenter et enrichir cette théorie tels que Marie Ainsworth, Marie Main, Judith Solomon.

Lorsqu’on parle des liens d’attachement, on parle souvent de la figure d’attachement, c’est-à-dire la figure vers laquelle l’enfant va diriger son comportement d’attachement. Cette figure d’attachement peut être la mère ou toute autre personne (tante, grand-mère, père oncle ou autre en capacité de s’engager dans une interaction sociale durable et stable mise en place avec l’enfant.
Ce sont donc, dans un premier temps, la proximité puis, plus généralement, la confiance en la disponibilité de la figure d’attachement qui vont permettre à l’enfant de se sentir en sécurité et donc de diminuer l’activation de son système d’attachement. C’est donc à partir de cette base sécurisante, de cette confiance en la disponibilité de sa figure d’attachement en cas de détresse, que l’enfant pourra explorer le monde environnant et de développer ses capacités de façon optimale.
L’enfant, en constatant comment la figure d’attachement répond à ses besoins de sécurité, va être en mesure, progressivement, au fil du temps, de développer, à l’intérieur de lui-même, un modèle interne lui permettant d’anticiper les futures interactions qui auront lieu avec la figure d’attachement.
Ainsi, une figure d’attachement suffisamment bonne, disponible, avec des comportements stables sera perçue par l’enfant comme une figure fiable, digne de confiance.
Cependant, si les liens d’attachement ne s’installent pas de façon adaptée et appropriée (par manque de fiabilité, stabilité, sécurité) l’enfant va construire, à l’intérieur de lui, une représentation d’un monde perçu comme dangereux tout en se considérant comme indigne d’amour.

QU’EST-CE QUE L’ATTACHEMENT ?

Il s’agit de notre capacité à créer du lien avec les autres et ainsi d’entrer en relation.
Lorsqu’on s’attache à quelqu’un, ce n’est pas aussi simple qu’on peut le croire. Il s’agit, souvent, d’accepter de faire confiance à cette personne et de se laisser aller dans la relation.
En fonction de ce qu’on a vécu étant enfant, on arrive à créer des liens plus ou moins positifs avec les autres. C’est ça la théorie de l’attachement.

POURQUOI S’ATTACHE-T-ON AUX AUTRES ?

• L’être humain dès sa plus tendre enfance s’attache à un autre pour quatre raisons principales :
• Rester en contact : nous recherchons, alors, la proximité physique avec l’autre,
• Obtenir de la réassurance, de la sécurité et du confort : l’autre sert de havre de paix
• Avoir la capacité à explorer le monde environnant en sachant que la figure d’attachement est disponible en cas de besoin : l’autre sert alors de base de sécurité
• Montrer son anxiété et pouvoir appeler à l’aide si nous sommes séparés trop longtemps de la figure d’attachement : c’est ce qu’on appelle la détresse de séparation.

LES TYPES D’ATTACHEMENT

On repère 4 grandes typologies d’attachement.

L’attachement sécure

Il est favorisé par une figure d’attachement réceptive, stable, fiable et sensible aux besoins de son enfant et utilisée par celui-ci comme base de sécurité pour explorer son environnement et être capable de créer de nouveaux liens, en dehors de cette figure d’attachement.
Les enfants sécures recherchent le réconfort de leur figure d’attachement au moment de la séparation, protestent voire manifestent de la détresse, mais sont en capacité de se calmer et reprendre des activités exploratoires une fois rassurés. Il y a donc un certain équilibre entre la recherche de réconfort et l’exploration.

L’attachement insécure évitant

Au moment de la séparation, l’enfant insécure évitant ne se tourne pas vers sa figure d’attachement et tente de masquer sa détresse émotionnelle par un détachement face à la situation et un accrochage à l’environnement physique. Lorsque la figure d’attachement revient vers lui, l’enfant fait semblant et adopte un comportement d’indifférence : il évite le contact avec elle en restant concentré davantage sur ses jouets.
Il semblerait, selon certains auteurs, que dans les premières interactions entre le bébé et sa figure d’attachement, celle-ci apparaît comme détachée et peu disponible pour répondre aux besoins de son enfant. Le jeune enfant ne semble pas pouvoir développer une base de sécurité en relation avec sa figure maternelle et peut donner une impression d’indépendance précoce.
Les comportements « insécure évitant » ont été observés chez des jeunes enfants qui pleurent très souvent, avec une tendance à paniquer lors de la séparation d’avec leur figure d’attachement. A leur retour, ces jeunes enfants rejettent la figure d’attachement, en ne montrant aucun signe de soulagement. Ainsi, progressivement, l’enfant apprend à se détacher, montre peu d’émotions, se tourne plutôt vers l’exploration de l’environnement et se voit contraint d’adopter une autonomie précoce comme stratégie de survie.
La personne avec un style évitant, a appris à ne compter que sur elle-même, à se débrouiller toute seule. Elle craint la proximité avec l’autre, et utilise souvent des stratégies d’évitement pour fuir une trop grande intimité, source de trop d’anxiété, de peurs et de stress.
Souvent liés à des carences affectives et une peur abandonnique, les schémas se sont créés précocement, créant ainsi des mécanismes de défenses inconscients, qui protègent, en soi, l’enfant vulnérable.
C’est le cas, par exemple, de Mélanie qui, très jeune parce que ses parents étaient très occupés professionnellement et donc souvent absents, a appris :

• D’une part, à se gérer seule, en ne demandant rien (« j’ai appris que cela ne servait à rien de demander, que cela ne servait à rien d’attendre une réponse à mes besoins qui ne venait jamais » « j’ai appris à être indépendante, à ne compter sur personne sauf sur moi),
• Et d’autre part, à devenir « transparente », à ne pas déranger, à être la plus sage. Ces mécanismes de défense souvent inconscients ont entrainé chez Mélanie une propension à fuir l’intimité, la proximité d’où ses difficultés dans les relations affectives créées à l’âge adulte. Elle ne fait pas confiance à l’autre, fuit souvent les relations affectives ressenties comme dangereuses (« je coupe les ponts parfois même sans avoir à m’expliquer »)

L’attachement insécure ambivalent

L’enfant insécure ambivalent proteste au moment de la séparation et ne peut être rassuré, ce qui rend difficile la possibilité d’explorer son environnement. Il n’est pas davantage apaisé au retour de sa figure d’attachement et adopte une attitude ambivalente vacillant entre recherche de contact et de résistance.
Cette incapacité à se remettre de leur angoisse de séparation et à utiliser leur figure d’attachement comme base sécurisante témoigne d’une hyperactivation du système d’attachement et donc d’une capacité exploratoire limitée ainsi qu’une difficulté à accéder à l’autonomie. Le sujet, accaparé par ses besoins d’attachement, témoigne d’un déficit de régulation et de contrôle émotionnel. Le jeune enfant rencontre dans ses relations précoces une figure d’attachement ambivalente où les réactions de celle-ci sont imprévisibles et incohérentes c’est-à-dire qu’elle peut se montrer autant ignorante que réceptive aux besoins de son enfant.

C’est le cas, par exemple de Farid qui, très jeune, a été appelé à s’occuper de sa fratrie car son père parti et sa maman ayant développé des addictions ne pouvait le faire (« je me suis senti très/trop vite responsable de l’état de ma mère », « j’ai eu le besoin de prendre en charge comme si je cherchais à soigner ma mère trop instable émotionnellement, angoissée et imprévisible »).
Farid a appris à surprotéger les autres, à les écouter indéfiniment, à être généreux (trop ?), à répondre à leurs besoins et désirs même lorsque ceux-ci n’étaient pas formulés (« c’était ma façon d’exister, ma façon de croire que je pouvais recevoir de l’amour »). Cette aptitude à s’occuper des autres, à être « leur sauveur » s’est inscrite de façon inconsciente dans la façon dont Farid crée ses liens affectifs en tant qu’adulte.

L’attachement désorganisé

Ce type d’attachement correspond à des enfants qui ne réagissent pas de manière caractéristique ou prévisible à la situation étrange. Dans ce type d’attachement, l’enfant présente des attitudes contradictoires, inconsistantes et souvent déroutantes. Ils pourront, par exemple, s’agripper à la figure d’attachement tout en détournant le regard ou pleurer à son départ sans vouloir s’en rapprocher.
Ces comportements semblent incompréhensibles et témoignent d’un défaut de construction de stratégie d’attachement cohérente qui peuvent souvent être lié à des maltraitances ou des violences de la part des figures d’attachement.

C’est le cas, par exemple, de Myriam dont la mère est malade psychiquement, hospitalisée à de nombreuses reprises à la suite de tentatives de suicide.
Les liens d’attachement créés ont été très variables au fil du temps : tantôt affectueuse, chaleureuse, tantôt rejetante, humiliante, source de peurs (« je ne savais jamais comment les chose allaient se passer avec maman : j’étais toujours sur le qui-vive, et ça générait chez moi beaucoup de tensions, d’anxiété et parfois même de frayeur »).

Vous avez la possibilité de me contacter afin que nous puissions, ensemble, lors d’une première consultation, faire le point sur la façon dont les liens se sont crées dès votre plus jeune âge.

J’aurais plaisir à vous accueillir en souhaitant pouvoir vous aider à :

• D’une part, retrouver de la juste sérénité pour poursuivre votre chemin de vie
• D’autre part, mettre en place des prises de conscience et donc des changements positifs pour vous.  

Au cours de la thérapie qui peut se mettre en place, je vous inviterai à cheminer ensemble sur le fil de vos pensées, pour vous aider en toute bienveillance et empathie, à comprendre ce qui est à comprendre, à dénouer ce qui est à dénouer pour enfin construire ou reconstruire ce qui est à construire ou reconstruire, ce dans le respect du secret professionnel propre à mon éthique de psychologue.

A bientôt peut-être.

MES CONVICTIONS

1. La vie peut être belle et lumineuse. Et elle l’est souvent pour peu qu’on regarde dans la bonne direction
2. Chacun a en soi la capacité de s’aider soi-même, de guérir ses blessures psychiques.