NOS CROYANCES ET LA REALITE
NOS CROYANCES ET LA REALITE
de Shahryar Issakhany
Le début de l’année est un moment de réflexion et de nouvelles résolutions pour les semaines et mois à venir. Mais sur ce chemin, au-delà des peurs que j’ai abordées dans mon précédent article, il y a aussi des croyances qui empêchent les individus d’aller vers leurs désirs.
Souvent des petites voix résonnent en nous : « tu n’y arriveras pas ! », « tu n’es pas capable ! », « tu ne le mérites pas ! », « c’est impossible ! », « tu n’en as pas les moyens ! » et mille et une autres petites voix.
Malheureusement, une grande majorité de personnes est prisonnière de ses croyances. Au lieu d’être acteur de leur propre vie, ce sont les croyances qui mènent finalement leurs choix et réalisations. C’est pourquoi les gens vivent de frustrations et d’insatisfactions au quotidien.
Ces croyances sont les fruits de nos expériences passées. Avec le temps, ces croyances deviennent des freins et barrières et elles nous empêchent de réaliser nos objectifs, d’atteindre nos buts et d’avancer dans nos actions.
Par ailleurs, l’être humain est très attaché à tout ce en quoi il croit car cela le rassure et il s’y accroche inconsciemment. Grâce aux croyances, il se crée un monde à peu près cohérent et une certaine forme d’équilibre. Par la suite, ces croyances font partie de la réalité de l’individu qui a donc du mal à les remettre en question.
Imaginons une personne qui est inconsciemment convaincue que le monde est dangereux et il faut s’en méfier et se protéger. Dans ses relations aux autres et aux inconnus, cette personne restera sur ses gardes et ne se montrera pas ouverte. Son visage sera vraisemblablement fermé et pas très engageant. Les autres qui la rencontreront pour la première fois vont la percevoir et la sentir de cette manière. Il y a une forte chance pour qu’ils réagissent de la même manière en restant sur leurs gardes et fermés avec une attitude de méfiance et suspicion. En voyant ces gens de cette façon, la croyance de la personne vis-à-vis du monde va se renforcer.
Cet exemple fonctionne aussi dans le sens inverse. Imaginons une personne avec une croyance opposée, à savoir que le monde est sympathique, amical et agréable, que la vie offre de belles choses et que les gens sont en général dignes de confiance. Cette personne va se comporter d’une façon ouverte avec les gens, elle va sourire et se montrer détendue. Cette même attitude va conduire les autres aussi à s’ouvrir et à se détendre en présence de cette personne. Là aussi, la personne aura une preuve que le monde est réellement sympathique.
Les croyances ne sont ni bonnes et ni mauvaises toutefois, elles ont tendance à produire des effets bénéfiques ou des effets limitants. C’est pour cette raison qu’il est important de devenir conscient de ce que l’on croit, de se rendre compte que ce ne sont que des croyances et non pas la réalité et enfin de découvrir leurs effets dans notre vie.
Pour conclure, je vous propose de lire cette petite histoire bien représentative de nos croyances ….
Sans doute, vous avez déjà entendu cette petite histoire qu’illustre bien que la croyance n’est pas la réalité mais elle est très subjective : « Quatre hommes aveugles découvrent un éléphant. Puisque personne d’entre eux n’a jamais rencontré d’éléphant, ils tâtonnent en essayant de comprendre et d’expliquer ce nouveau phénomène. L’un d’entre eux attrape la trompe et conclut qu’il s’agit d’un serpent. Un autre explore l’une des pattes de l’éléphant et conclut qu’il s’agit plutôt d’un arbre. Un troisième trouve la queue de l’éléphant et annonce qu’il s’agit d’une corde. Le quatrième homme, après avoir découvert le flanc de l’éléphant, conclut qu’il s’agit, après tout, d’un mur. »
Dans leur aveuglement, tous ces hommes décrivent la même chose : un éléphant. Pourtant, chacun le décrit d’une manière radicalement différente. La croyance n’est pas une réalité !
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