Amour et Manque de Désir Sexuel

Chacun le sait : il est possible d’avoir envie de quelqu’un sans éprouver le moindre sentiment amoureux pour lui. A l’inverse, il est aussi possible de ressentir un amour réel sans que la libido suive.

La perte de libido reste encore un sujet tabou, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Elle est rarement liée à une condition physique particulière, et a souvent un lien avec des facteurs psychologiques qui peuvent diminuer le désir sexuel ou rendre les relations physiques plus difficiles.

Le désir correspond au fait « d’aspirer à avoir, à obtenir, à faire quelque chose ».

En ce sens, comme le disait le philosophe Platon : « On ne désire que ce dont on manque », c’est-à-dire ce que l’on n’a pas.

Ainsi, lorsqu’on a un compagnon ou une compagne, au quotidien, il devient difficile de maintenir le désir comme au début de la relation. On peut l’aimer très profondément mais ne plus avoir envie de lui/d’elle.

A l’inverse, il peut arriver que l’on désire ardemment une personne que l’on n’aime pas

LES DIFFÉRENCES ENTRE DÉSIR, ATTIRANCE ET

ATTACHEMENT (AMOUR)

Il est utile de savoir que chacun de ces états engendre des réactions chimiques différentes sur le plan cérébral.

Le DESIR est alimenté par la soif de gratification sexuelle : il libère des hormones (testostérone et l’œstrogène), qui augmentent la libido de la personne.

Le désir correspond plutôt à un lien physique,

Il est un état d’esprit qui se concentre sur le corps, la séduction, le pouvoir, les fantasmes et l’excitation

Le désir est fondé sur la capacité à imaginer son plaisir et à se projeter dans sa réalisation. Il suppose un corps en forme, un esprit tonique, une volonté d’obtenir du plaisir et de permettre à l’autre de l’atteindre aussi.

L’ATTIRANCE correspond à une exaltation (qui dépasse la seule attirance sexuelle). On parle d’attirance dans les cas où il est impossible de ne pas penser à une personne. Tout sera mis en œuvre pour mieux la connaître et passer le plus de temps possible avec elle.

Dans de telles situations, des neurotransmetteurs tels que la dopamine ou la norépinephrine sont libérés, ce qui peut engendrer des manifestations différentes :

• Un sentiment d’euphorie,
• Une perte d’appétit
• Une perte de sommeil.

L’ATTACHEMENT (L’AMOUR) est souvent plus stable, plus rationnel et plus durable que le désir ou l’attirance.

Il libère des hormones propres aux liens affectifs, telles que l’ocytocine ou la vasopressine.

L’amour correspond à un lien émotionnel :  Il se construit sur la durée et la profondeur de l’engagement.  Il est le sentiment qui envahit un être quand il pense avoir trouvé la personne capable de combler une bonne part de ses rêves, dont le caractère semble convenir au sien, et avec qui une entente est possible dans les principaux domaines de la vie.

DU CÔTÉ MASCULIN

Parler de trouble de la libido chez les hommes reste un tabou et beaucoup pensent qu’un homme doit toujours avoir envie de coucher avec sa ou son partenaire.

Il est donc plus difficile pour eux d’admettre une perte de désir sexuel, et donc d’agir pour retrouver une libido, et donc une vie sexuelle plus épanouie.

Plusieurs origines peuvent être mises en évidence :

• Complexes physiques,
• Etat psychologique (stress, anxiété, peur, angoisse),
• Doute sur sa virilité,
• Impuissance,
• Andropause

DU CÔTÉ FEMININ …

Les femmes peuvent elles aussi souffrir de troubles de la libido et beaucoup connaissent des fluctuations importantes tout au long de leur vie sexuelle qui peuvent avoir différentes origines :

• Problèmes de couple
• Baisses hormonales au moment de la grossesse
• Ménopause
• Etat psychologique (stress, anxiété, peur)

On parle de trouble de la libido pour une femme si cette baisse de désir est profonde et longue et si elle finit par tendre à une absence totale de désir sexuel.

Ainsi, pour certaines personnes, la sexualité peut avoir des effets délétères et culpabilisants sur l’amour avec les éléments suivants :

• La sexualité est entrevue comme étant bestiale,
• Il est dégradant de rechercher le plaisir pour le plaisir,
• Avilissement par l’acte sexuel avec l’idée et le sentiment fort que le partenaire devient un objet utilisé pour sa propre jouissance.

LES COMPORTEMENTS A EVITER

Même s’il est difficile d’avouer une baisse de libido par :

• Peur de froisser son partenaire
• Peur du conflit
• Sentiment de honte, de gêne,

la pire chose à faire est de se murer dans le silence et d’agir comme si de rien était (en continuant à avoir des rapports sans pour autant ressentir le moindre désir sexuel).

Rentrer dans une logique de contrainte et d’obligation (se forcer) est la logique la plus certaine pour développer un sentiment de culpabilité voire même une agressivité ou  animosité vis-à-vis du partenaire.

Il parait plus judicieux de consulter un professionnel avec qui vous allez pouvoir parler et repérer ce qui fait frein afin de trouver des solutions et retrouver une sérénité.