22019Juil

Homosexualité ? et alors ?

DEFINITION

« Que signifie être homosexuel?

Certains répondront spontanément qu’être homosexuel c’est avoir des relations sexuelles avec une personne du même sexe que soi. Facile à dire, à expliquer mais peut-être pas si simple de le vivre sereinement face à sa famille, ses proches, ses collègues de travail, ses amis….

Comme on peut le voir, sur la base de cette définition, que va pouvoir se dire un homme marié, un bon père de famille, qui n’a jamais eu d’aventures homosexuelles, mais qui surfe, pourtant, en secret le soir sur Internet sur des sites destinés aux homosexuels.

Est-il besoin de passer à l’acte pour se considérer et se définir comme homosexuel ?

Dans le même sens, que peut dire une femme hétérosexuelle qui se sent attirée autant par les hommes que par les femmes et qui entretient avec sa meilleure amie une relation platonique proche de la passion amoureuse?

L’homosexualité désigne une attirance sexuelle pour une personne du même sexe. Une personne peut parler d’attirance homosexuelle si elle se sent attirée par d’autres personnes du même sexe. Si elle est attirée par le sexe opposé, on parlera en revanche d’hétérosexualité.

Selon la définition de Wikipédia, l’homosexualité (terme datant du xixe siècle) désigne une forme de mono sexualité caractérisée par une attirance sexuelle ou par des sentiments amoureux envers une autre personne du même sexe. L’homosexualité fait partie de la sexualité humaine et se retrouve dans tous les groupes ethniques. On observe également des comportements homosexuels entre femelles ou entre mâles dans le règne animal. L’homosexualité est une orientation sexuelle. ainsi qu’une identité sexuelle distincte de l’identité de genre. Dans l’Occident moderne s’est établie une nomenclature d’usage pour définir les orientations sexuelles :

  • le terme GAY est souvent utilisé pour définir les individus ayant un comportement à prédominance homosexuel principalement masculins ;
  • le terme LESBIENNE est exclusivement utilisé pour désigner des femmes homosexuelles..

Beaucoup d’homosexuel(le)s se désignent comme exclusivement attirées par des personnes de même sexe alors que des bisexuels(le)s  sont attiré(e)s par des personnes des deux sexes.

HOMOSEXUALITE OU BISEXUALITE ?

À moins de refuser ses fantasmes et de vivre en refoulant ses émotions, chacun est capable de dire s’il est davantage attiré sexuellement par un genre ou un autre.

Il existe une multitude de sexualités, et la bisexualité en fait partie. Les personnes qui ressentent une attirance à la fois pour la gent féminine et la gent masculine sont ainsi considérées comme bisexuelles. Celles-ci peuvent tomber amoureuses et avoir des relations sexuelles avec des personnes des deux sexes sans présenter de préférence particulière.

C’est souvent à l’adolescence que l’attirance homosexuelle se fait ressentir. Cette période de transition de l’enfance à l’âge adulte engendre un certain nombre de questionnements. Durant la puberté, le corps se transforme, les hormones jouent un rôle de plus en plus important et les désirs s’installent. C’est à ce moment-là que la plupart des personnes homosexuelles confirment ou infirment leur attirance sexuelle.

On constate que les femmes développent souvent une attirance homosexuelle en fonction de leur environnement et de leurs rencontres, tandis que les hommes la ressentent dès leur plus jeune âge, de manière plus instinctive.

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UNE CONSTRUCTION DE L’IDENTITE SEXUELLE DE LA PETITE ENFANCE A L’ADOLESCENCE

Les chercheurs s’intéressent plus précisément à la façon dont la toute petite enfance a été vécue (liens avec la mère et/ou le père, place dans la fratrie, traumatismes divers…). 

Il est possible de dire que chacun de nous naît sexué d’un point de vue biologique : homme ou femme, à travers nos organes sexuels, mais aussi chacune de nos cellules, porteuse du chromosome X ou Y.  Nous sommes donc ‘ »équipés » à la naissance, pour pouvoir avoir des relations sexuelles avec l’autre sexe et pouvoir donner la vie. 

Pour autant, le corps ne suffit pas, même si les organes sexuels de l’homme et de la femme sont complémentaires. Encore faut-il que le désir et les pulsions qui créent l’envie d’aller vers les personnes de  l’autre sexe soient au rendez-vous. Cela semble se construire inconsciemment, dès nos premières années de vie, à travers nos relations avec nos parents, nécessairement de sexe différent, puis les hommes et les femmes qui nous entourent.

Peu à peu, l’enfant intègre ainsi son identité sexuée, avec le projet inconscient d’aller un jour vers l’autre sexe pour trouver plaisir et bonheur. Or chez certains, relativement peu nombreux, cette structuration intérieure ne se ferait pas, favorisant sans doute une homosexualité future.

A l’adolescence, la puberté permet au corps de développer  tous ses caractères masculins ou féminins, notamment grâce aux hormones qui agissent sur de nombreux mécanismes et influencent non seulement  la physiologie, mais aussi les émotions.

Tout n’est pas joué, car il faut à nouveau s’accepter dans son corps sexué : la construction de notre identité se poursuit donc, et elle est d’autant plus délicate que la sexualité humaine n’est pas seulement faite de pulsions biologiques : il ne suffit pas de ressentir de l’excitation sexuelle pour aller vers l’autre sexe, il faut pouvoir être assez confiant pour pouvoir nouer une relation affective forte avec une personne fondamentalement différente. 

Ce chemin vers la sexualité humaine hétérosexuelle se fait plus ou moins facilement, et exige un mûrissement délicat qui peut passer par des déceptions, des échecs et des temps d’attente. L’environnement social et les hasards des rencontres peuvent aussi jouer : chez celui dont le psychisme n’a pas intégré le désir de l’autre sexe,  une relation fusionnelle et exclusive avec une personne du même sexe, peut servir de « révélateur »… Séduit(e) par une première relation homosexuel(e), il ou elle ne va plus rechercher que ce type de relations. 

D’autre feront des expériences homosexuelles dictées par des circonstances (situation où l’on n’a plus de contact avec l’autre sexe, curiosité, recherche de plaisir) et non une orientation profonde de leur psychisme.  

Mais est-il si important de connaître la cause de l’homosexualité? Dans la vie de tous les jours, auprès de ses proches, au travail, chez le médecin, et même dans les relations amoureuses, peu importe de connaître l’origine des désirs sexuels : c’est la façon dont on peut les vivre qui compte.

Innée ou acquise, naturelle ou culturelle, imposée ou choisie, l’homosexualité doit pouvoir être vécue sans honte ni restriction.

LES PEURS

Peur du regard des autres ? Peur d’être jugés ? Peur d’être incompris ? Peur d’être rejeté et mal aimé ? Pour au moins une de ces peurs, de nombreuses personnes vivent dans le mensonge, le secret, voire le déni.

L’attirance homosexuelle est encore incomprise par une grande partie de la population qui a du mal à s’identifier aux couples gays et lesbiens, même si en France voire même en Europe, l’homosexualité n’est plus considérée comme une maladie mentale.

Dans certains pays, par contre, elle est encore jugée sévèrement, parfois au même titre qu’un crime. Dans ce contexte, celles et ceux qui ressentent une attirance homosexuelle peuvent se cacher et ne pas faire état de leur homosexualité.

De nombreuses personnes hétérosexuelles sont susceptibles de ressentir, un jour,  une attirance pour une personne du même sexe. Cette attirance ne traduit pas nécessairement une homosexualité ou une bisexualité.

Il est possible, en effet, d’être attiré ou charmé par une personne charismatique ou reconnaître la beauté d’une personne du même sexe sans pour autant ressentir une attirance physique et sexuelle pour celle-ci.

OSER PARLER DE SON HOMOSEXUALITE

Parler de son attirance homosexuelle une fois qu’elle est reconnue et assumée n’est pas toujours facile.

Si de nombreuses associations existent et aident les jeunes homosexuels à vivre sereinement leur sexualité, elles ne permettent pas toujours d’apaiser les tensions qui peuvent exister au sein de la famille. Il est donc important de se sentir suffisamment prêt avant d’annoncer son homosexualité à ses proches. Même les parents les plus ouverts d’esprit peuvent en effet réagir de manière étonnante à l’annonce de l’homosexualité de leur enfant.

Quoi qu’il en soit, il reste important de partager sa vie amoureuse avec ses proches, surtout lorsqu’une relation devient sérieuse. Être soutenu par son entourage permet de vivre son histoire amoureuse de manière plus épanouie.

Les jeunes et les adolescents ne sont pas les seuls à découvrir leur attirance homosexuelle. Certains adultes comprennent, parfois après plusieurs décennies de mariage, qu’ils ont une attirance pour des personnes du même sexe.

Accepter l’attirance homosexuelle de son enfant, de son mari ou de son épouse n’a rien d’évident. Souvent, un sentiment d’échec et de nombreux questionnements envahissent celui ou celle qui reçoit l’annonce comme une trahison.

Pourtant, l’attirance homosexuelle n’a rien de prémédité ou de « méchant », elle correspond simplement à un constat, à un désir assumé qui devait être exprimé.



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