Le profil du phobique
Le profil du phobique
Le profil du phobique ou profil anxieux
Il n’y a pas de prédisposition génétique à l’état phobique, c’est un trouble du comportement appris, mais il y a des familles plus « nerveuses » que d’autres, ce qui peut nous rendre plus fragile à l’angoisse qu’une personne venant d’une famille hyper calme. Mais ce trouble se développe souvent à partir d’une même base (modèle de famille anxieuse, fatigue psychologique et/ou physique, stress non géré qui s’accumule, etc.), on reconnaît alors un phobique ou un anxieux par un profil caractéristique qui tend à favoriser le déclenchement d’une phobie :
- Refoule ses émotions
- Perfectionniste (ne se donne pas le droit à l’erreur)
- Sévère envers soi-même
- Exigeant, rigide
- Incapable de dire non
- Ne reconnaît pas ses limites
- Se sent facilement coupable
- Craint de décevoir les autres
- A un grand fond d’insécurité
À force de refouler, d’être sévère envers soi-même, de donner tout le temps aux autres, de dépasser ses limites, etc, ça crée une accumulation de tensions. C’est, dans 96% des cas, ce qui déclenche la première panique (dans 4 % suite à un choc traumatique). On accumule, un peu comme un verre d’eau qui se remplit goutte à goutte et une bonne journée, une seule goutte, pas plus grosse que les autres, arrive et c’est celle qui fait déborder le verre.
L’agoraphobie et la phobie sociale et tous les troubles anxieux ont ceci de particulier, les gens qui en souffrent ont à peu près tous le même profil: ce sont des gens perfectionnistes, qui veulent tout avoir sous contrôle, toujours prêts à aider tout le monde, à écouter tout le monde, à remplacer untel qui part en vacance alors que ce sont eux qui auraient besoin de partir, des gens qui se jugent très sévèrement, qui refoulent leurs émotions, rigides, incapable de dire non, et qui se sentent facilement coupables. Avec un tel profil, les gens s’épuisent facilement et c’est la panique qui arrive parce que ces personnes n’ont pas su s’arrêter à temps.
C’est pour cette raison que l’on dit toujours: regardez dans les six mois à un ou deux ans avant votre première panique, que s’est t’il passé là dedans? des deuils, perte d’emploi, séparation, maladie? trop de travail?? Ça prend habituellement une heure ou deux à trouver le problème, pas dix ans.
Une fois qu’on a mis le doigt sur le problème, quand on a compris lesquels de nos comportements nous créent de l’angoisse, ne reste plus qu’à changer ces comportements, ce n’est pas facile, mais c’est la seule façon qui vous assurera de ne pas refaire de l’angoisse de façon ponctuelle, à chaque six mois ou à chaque deux ans parce qu’après avoir levé le pied, vous aurez recommencé à courir dans tous les sens, à ne pas respecter vos limites et donc à vous épuiser encore une fois.
C’est le même principe qu’un personne qui fait de l’hypoglycémie, une fois qu’on lui a bien expliqué ce qu’est ce problème, qu’on lui enseigne à contrôler son sucre, c’est beaucoup plus facile pour la personne de prendre en main son problème et de faire attention à son alimentation. Une personne qui connaît bien son problème ou sa fragilité reprend beaucoup plus vite le contrôle sur ce problème.
C’est la même chose pour l’agoraphobie, la phobie sociale et le TAG, une fois qu’on en connaît le mécanisme, on peut changer nos comportements en conséquence, pour éviter de se rendre au bout de nos forces, ce qui va automatiquement faire ressortir l’angoisse et les paniques, qui sont et qui seront pour le reste de votre vie le signal d’alarme qui viendra vous prévenir de ralentir. Plus vite vous écouterez ce signal, plus vite vous récupérerez de votre fatigue, moins vous ferez d’angoisse.
Leave a Reply