272016Août

Partie 2 – La blessure d’abandon – les 5 blessures psychiques qui nous empêchent d’être nous même

LES 5 BLESSURES PSYCHIQUES QUI NOUS EMPÊCHENT D’ÊTRE NOUS-MÊMES

Brigitte PAPO – Psychologue, psychomotricienne, hypnothérapeute

https://psychologue-psychomotricien-lyon.fr


Partie 2 – LA BLESSURE D’ABANDON

LE MASQUE : LA DEPENDANCE

Le masque a pour rôle symbolique de tenter de cacher la blessure


La blessure vécue dans le cas d’un abandon se situe au niveau de l’AVOIR et du FAIRE plutôt qu’au niveau de l’ ÊTRE comme c’est le cas dans la blessure de Rejet.

La personne abandonnée témoigne souvent d’un manque de communication de la part du parent de sexe opposé lorsqu’elle était jeune. Elle trouve ce parent trop renfermé et lui en veut de laisser l’autre parent prendre toute la place. La blessure d’abandon est donc avant tout vécue avec le parent de sexe opposé. Ceux qui souffrent d’abandon ne se sentent pas assez nourris affectivement le traumatisme débutant vers les 2 ans environ.

L’enfant a le sentiment d’être resté sans soins : on n’a pas voulu s’occuper de lui, one la délaissé,  privé de la satisfaction de ses besoins qui n’ont pas été assez nourris physiquement ou affectivement.

La blessure d’abandon a été réactivée par le parent du sexe opposé et continue à l’être par toute personne du sexe opposé. Il est tout à fait normal et humain d’en vouloir à ce parent ou à ces personnes. Tant que l’on continue à en vouloir à un parent, nos relations avec toutes les autres personnes du même sexe que ce parent seront difficiles.

La principale cause d’une blessure vient de son incapacité à se pardonner. Nous reprochons aux autres tout ce que nous faisons nous mêmes et ne voulons pas voir. L’acceptation est l’élément déclencheur pour mettre en marche la guérison.

En se donnant le droit de faire aux autres ce que l’on craint de vivre au point d’avoir créé un masque pour se protéger, il sera plus facile de donner le droit aux autres d’agir de la sorte et de parfois avoir des comportements venant réveiller la blessure.

 Identification de la blessure 

–      Tendance à chercher sans cesse l’aide et l’attention des autres.

–      A dramatiser chaque (petit) problème.

–      A avoir peur de la solitude et à éviter (retarder) les séparations.

–      A en vouloir aux autres de le laisser tomber.

–      A accepter difficilement le refus et tendance à insister.

–      A l’hystérie.

–      A la myopie (difficulté à voir plus loin), elle est reliée à la peur de l’avenir et surtout d’y faire face seul.

 

Le corps – la santé

Le corps est sujet à des maladies dans l’objectif de l’attention, de l’amour, de l’intérêt.

Ce masque de la dépendance est caractérisé par un corps manquant de tonus. Le système musculaire est insuffisamment développé, le corps exprimant exactement ce qui se passe à l’intérieur d’une personne. Il est long et mince et manque surtout de tonus (des parties molles comme les fesses ou les seins).

Il y a présence d’une certaine indolence, d’une certaine apathie entrainant la propension à vouloir s’appuyer sur quelqu’un. Les yeux sont grands, tristes, tombants, qui tirent.

Le dépendant est renommé pour avoir été un enfant souvent malade, faible ou chétif. Il développe des maladies propres à sa nature. L’asthme indique que cette personne prend plus qu’elle ne devrait et ne redonne qu’avec grande difficulté. La myopie représente la difficulté à voir plus loin, reliée à la peur de l’avenir et surtout d’y faire face seul.  La personne dépendante peut développer :

  • L’hystérie : la personne hystérique est semblable à l’enfant qui craint d’être privé du lait nourricier et abandonné. Voilà pourquoi elle montre bruyamment ses émotions
  • La dépression : devant leur impuissance à se sentir aimées comme ils le désireraient, c’est une façon d’obtenir de l’attention.

Les manifestations psychologiques de la personne

– fait des pirouettes pour être aimé

–  pleure facilement

– s’accroche aux autres

–  a peur d’en avoir moins

– accuse les autres de le laisser tomber

– ne se voit pas ne pas donner assez à quelqu’un d’autre,

– laisser tomber quelqu’un d’autre, laisser tomber un travail en cours

– pense que s’il se montre faible les autres vont l’aider, a pris cette habitude

– n’est pas faible, mais fait semblant de l’être

– a tendance à dramatiser les choses, à utiliser le sexe pour retenir l’autre

– pleure facilement -demande des conseils mais ne les suit pas

– aime le sexe

Peur du dépendant : la SOLITUDE

Il est convaincu de ne pouvoir la gérer. C’est pourquoi il s’accroche à autrui et fait tout pour attirer leur attention. Sa peur est : « Que vais-je faire seul ? Que vais-je devenir ? ».

Le dépendant a également beaucoup de difficultés avec le mot LAISSER qui pour lui est synonyme d’abandonner. Si par exemple, le dépendant parle avec une personne qui lui dit « je dois te laisser, je dois partir »,  le cœur lui fait mal. Le simple fait d’entendre le mot laisser soulève des émotions négatives en lui. Pour ne pas se sentir abandonné, il faudrait que l’autre lui explique les raisons du départ sans utiliser le mot.

Lorsque le dépendant se sent abandonné, il croit qu’il n’est pas assez important pour mériter l’attention de l’autre. L’émotion la plus intense vécue par le dépendant est la TRISTESSE. Il l’a ressent au plus profond de lui, sans comprendre ni pouvoir expliquer d’où elle vient. Donc pour ne pas la sentir, il recherche obstinément la présence des autres. En moment de crise, il peut avoir des pensées suicidaires. En général, il ne fera qu’en parler et menacer les autres de le faire mais il ne le fera pas car il recherche uniquement le soutien et l’écoute.


La personne dépendante pleure facilement surtout lorsqu’elle parle de ses problèmes ou de ses épreuves. Dans ses pleurs, elle accuse les autres de la laisser tomber lorsque surviennent les difficultés ou maladies. Elle ne réalise pas qu’elle laisse elle-même souvent tomber les autres ainsi que ses projets en cours de route. Il ne s’aperçoit pas du nombre de fois où il ne fait pas aux autres ce qu’il veut qu’on lui fasse.

Le dépendant s’accroche physiquement à la personne aimée.

Le dépendant  utilise souvent le sexe pour accrocher l’autre, cela se voit surtout chez la femme. Lorsque la personne dépendante se sent désirée, elle se croit ainsi  plus importante. Des 5 types, c’est celui aimant le plus le sexe. Elle en veut souvent plus que son conjoint et le fera même si l’envie n’est pas présente car elle ne veut pas manquer une occasion de se sentir désirée.

 Son aspect et sa présentation

La personne peut se présenter sous les aspects suivants :

– a une voix d’enfant

– aime les danses de contact pour se pendre au cou de son/sa partenaire avec l’air de dire : « Regardez comme il/elle m’aime »

– en s’asseyant, s’écrase dans sa chaise le haut du dos penché en avant. Debout il cherche appui sur un mur, une porte ou autre chose. Son besoin de soutien se traduit dans toutes les situations de la vie. Il veut un appui, une attention tout le temps.

– aime faire l’indépendant(e) et dire à qui veut l’entendre à quel point il/elle se sent bien seul(e) et n’a besoin de personne.

Son besoin : l’ATTENTION

Pourtant, les gens finissent par se lasser car la personne :

– n’utilise pas les bons moyens : se plaint, pleure ou s’accroche aux autres. Elle est trop dans ses émotions

– a peur qu’on la laisse tomber si elle devient autonome

– fait facilement et beaucoup de demandes en se plaignant : « Prouve-moi que tu m’aimes »

La personne dépendante alimente son besoin chaque fois :

  • qu’elle renonce à un projet qui lui tenait à cœur,
  • qu’elle ne prend pas soin d’elle-même,
  • qu’elle fait peur aux autres en s’accrochant, et en se créant des maladies.

Le dépendant croit qu’il ne peut arriver à rien tout seul et qu’il a besoin de quelqu’un d’autre pour le supporter et l’aider.

Le dépendant est celui des 5 différents types le plus apte à devenir victime. Cela répond aux besoins du dépendant qui croit ne jamais en avoir assez. Lorsqu’il semble vouloir attirer l’attention par divers moyens, en réalité il cherche à se sentir assez important pour recevoir du support. Il croit que s’il n’arrive pas à attirer l’attention de l’autre il ne pourra pas compter sur cette personne.

Le dépendant a une tendance forte à dramatiser les situations : le moindre incident prend des proportions gigantesques. Si par exemple son conjoint n’appelle pas pour prévenir qu’il sera en retard,  il pense au pire et ne comprend pas pourquoi il le fait tant souffrir en ne l’informant pas.

Plus une personne agit en victime, plus sa blessure d’abandon devient importante. Le dépendant a souvent des hauts est des bas. Pendant un certain temps, il est heureux et tout va bien et tout à coup se sent malheureux et triste. Il se demande même pourquoi car, très souvent, cette situation arrive sans raison apparente. En fait en cherchant bien, il pourrait découvrir sa peur de la solitude.

 La forme d’aide dont le dépendant a le plus besoin est le soutien des autres. Qu’il ait ou non des difficultés à prendre des décisions par lui-même, il demande généralement l’opinion ou l’approbation des autres avant de décider. Il a besoin de se sentir soutenu, supporté dans ses décisions. C’est la raison pour laquelle ce genre d’individu passera pour quelqu’un ayant de la difficulté à se décider mais, en réalité, il ne se décide pas (ou doute de sa décision) seulement s’il ne se sent pas appuyé par quelqu’un d’autre.

Ses attentes face aux autres sont en fonction de ce qu’ils peuvent faire pour l’aider. Toutefois ce n’est pas tant de l’aide physique qu’il recherche mais plutôt de se sentir soutenu par quelqu’un dans ce qu’il fait ou veut faire. Quand il est soutenu, il se sent aidé et aimé. Le dépendant utilise souvent l’expression « je ne supporte pas », cela indique à quel point il fait très souvent aux autres sans s’en apercevoir, ce qu’il a peur qu’on lui fasse. Il peut souvent passer pour paresseux car il n’aime pas faire des activités ou du travail physique seul, il a besoin de la présence de quelqu’un d’autre pour le supporter. Lorsqu’il fait quelque chose pour une personne ce sera avec l’attente d’un retour d’affection.

Le dépendant demande souvent des conseils car il ne se croit pas capable d’y arriver seul. Lorsqu’il marche avec d’autres personnes, il les laisse passer devant, lui préférant être guidé , s’il se débrouille trop bien seul, personne ne s’occupera de lui à l’avenir et l’isolement qu’il veut absolument éviter se produira.

La blessure d’abandon se guérit quand on se sent bien SEUL et que l’on recherche moins l’ATTENTION. La vie est moins dramatique. Le blessé a de plus en plus envie d’entreprendre des projets et même si les autres ne les appuient pas, de continuer.

Le chemin de  la guérison 

–      Pardonner aux autres et à soi-même le fait d’abandonner.

–      Se pardonner soi-même d’avoir été abandonné.

–      Se donner le droit et accepter d’abandonner et d’être abandonné.

–      Ne pas chercher l’attention des autres.

–      Se sentir bien en étant seul.


La question à se poser est :  « A-t-on besoin du soutien et d’aide extérieure pour vivre et accomplir nos objectifs ? »




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