Se libérer de l’influence parentale toxique
SE LIBÉRER DE L’INFLUENCE PARENTALE TOXIQUE
Par amour, on peut accepter ou se mettre sous l’emprise affective d’un parent, d’un proche voire même prendre un proche en otage.
Loin du manipulateur pervers conscient d’écraser l’autre pour conforter son pouvoir, ces personnalités recherchent à travers l’emprise une façon de se réparer, de se consoler, d’être aimés :
- C’est un père ou une mère qui va avoir des difficultés pour laisser s’éloigner son enfant en âge de quitter le nid et le retient en pratiquant le chantage affectif ;
- C’est un frère ou une sœur aînée dans une position de toute puissance qui infantilise son cadet ou sa cadette pourtant devenu(e) adulte,
- C’est une compagne ou un compagnon étouffé(e) par la jalousie de son conjoint(e) qui ne cherche qu’à garder une relation d’exclusivité et donc d’exclusion ;
- C’est une jeune femme ou un jeune homme qui met en échec sa vie amoureuse par peur de trahir ses parents et de se détourner d’eux (faire plaisir aux parents au détriment de son propre désir sans d’ailleurs savoir le reconnaître) ;
- C’est une autre qui tyrannise sa meilleure amie en l’abreuvant de conseils et projette sur elle ses problématiques personnelles.
Au demeurant, il n’y a pas nécessairement d’intention malveillante au départ. Il y a pourtant une violence certaine, une puissance qui :
- peut se révéler dévastatrice et destructrice
- à minima va empêcher et entraver l’autre dans sa liberté d’avancer selon son propre désir.
Celui qui se retrouve prisonnier d’une telle emprise n’en a pas toujours conscience. En tout cas, pas tout de suite. Il tire même de ces situations des bénéfices secondaires : sentiment d’être l’objet de toutes les attentions, l’élu, le protégé. Ces bénéfices sont liés à son histoire personnelle et familiale, mais le malaise va prendre un jour le dessus avec cette désagréable impression d’être contraint, d’être coincé dans une impasse.
C’est souvent à l’occasion d’un événement de sa vie (rencontre, deuil, séparation, maladie…) qu’il va prendre conscience du problème et tenter de le faire évoluer pour s’en libérer.
Cela ne veut pas nécessairement dire le rompre, mais le réinterroger, pour lui faire perdre sa toxicité. Il va falloir oser faire bouger les lignes. Ne pas avoir peur d’être abandonné, comme lorsque nous étions enfants et que notre mère nous lâchait la main.
Comment reconnaître les parents toxiques (ou parents manipulateurs) ?
Ce sont des parents qui, en général, vous :
- culpabilisent depuis votre plus jeune âge et durant toute votre éducation…
- accusent (souvent à tort) et vous font des reprochesà longueur de journées…
- couvent et vous surprotègent. Vous êtes alors noyé sous une pluie de compliments et ils vous répètent sans cesse que vous êtes « beau », « fort », « intelligent », « qu’ils sont fiers de vous », « qu’ils vous aiment »… Bref, vous êtes un enfant qui est idéalisé…
- empêchent de vous exprimer et vous affirmer (et donc de vous défendre)…
- manipulent par les sentiments en faisant du chantage affectif par exemple (le plus souvent inconsciemment)…
- rabaissent, vous humilient et vous mettent mal à l’aise…
- comparent sans cesse aux autres…
- assènent régulièrement des petites phrases meurtrières et assassines :
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- « sois parfait »
- « fais plaisir à… »
- « efforce-toi de… »
- « dépêche-toi à… »
- « sois fort ! »
- « ne pleure pas ! »
- « tu aurais dû… »
- « fais-moi plaisir »
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Il est aussi question de parents qui :
- ne voient que les erreurs que vous faites (ou vos défauts)et sont incapables de vous féliciter ou se réjouir de vos succès (manque de compliments)…
- exigeants ou hyper-exigeants qui vous donnent le sentiment que vous n’en faites jamais assez (pas assez bien, pas assez vite, pas comme il faut,…)
Quelles répercussions dans sa construction identitaire ?
Les paroles de nos parents (ou des autres figures parentales) sont comme des ordres qui influencent et orientent nos actions. Tout se passe comme si nous étions influencés de l’intérieur par des messages contraignants. Voici les conséquences qui peuvent être en place par le fait d’avoir eu des parents au comportement toxique :
- On est rongé par la culpabilité,
- On a une mauvaise image de soi, on a pas confiance en soi
- On manque de personnalité (on est pas soi-même)
- On a des difficultés à exprimer ses sentiments à l’âge adulte : on croit qu’exprimer ses sentiments est un signe de faiblesse
- On a un sentiment de honte face à nos défauts et nos faiblesses
- On veut plaire à tout le monde
- On se sent responsable du bien-être des autres (au détriment de soi)
- On a peur du jugement des autres avec le besoin d’être approuvé dans tout ce que l’on fait…
- On se sent comme si on était « obligé » de faire des tas de choses : on se dit « je dois… » ou « il faut que je fasse… »
- On veut aller toujours de plus en plus vite (et on trouve les autres désespérément lents…)
- On est perfectionniste (vis-à-vis de soi-même et des autres – voici 4 étapes à suivre pour s’en sortir…)
- On a l’art de compliquer les choses inutilement (rien n’est facile – tout semble difficile)
- On est timide ou introverti,
- On reste malgré tout frustré de ne jamais parvenir à satisfaire les parents toxiques…
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