Affronter la rupture et surmonter la séparation
AFFRONTER LA RUPTURE ET SURMONTER LA
SÉPARATION
Lorsque le couple bat de l’aile, que la vie à deux n’est plus possible, une séparation dans les règles est parfois inévitable. Mais comment traverser cette épreuve en limitant la casse ? Peut-on reconstruire de nouveaux repères sans l’autre ? Quelles relations garder avec son « ex » ?
Presque tous les couples traversent un jour ou l’autre une phase critique durant laquelle ils se demandent si leur histoire peut encore continuer.
De crise(s) en rupture
La vie d’un couple est tout sauf linéaire. Certains événements comme l’arrivée d’un enfant, le départ de celui-ci ou encore la retraite de l’un des partenaires, peuvent engendrer une crise.
Dans le cas de la rupture, certains événements vécus comme insurmontables, comme une infidélité, peuvent conduire à la chute prématurée de la relation. Des situations insoutenables, telles que des violences conjugales ou l’alcoolisme de l’un des partenaires, sont autant de raisons de mettre un terme à l’histoire commune.
Pour autant, parfois, de simples « réaménagements » peuvent suffire à préserver le couple avec des paroles, des explications, du pardon …. mais aussi une aide extérieure thérapeutique….
Des mots, des paroles, des échanges plutôt que
le silence et les non-dits
En dehors de ces événements extérieurs, la différence entre une simple crise ou une rupture réside dans le niveau de dialogue du couple.
La crise peut parfois, même souvent, s’accompagner de cris, de querelles… Il est évident que ces manifestations émotionnelles, pulsionnelles sont difficiles à vivre, à entendre … Pour autant, cela peut être salutaire car elles sont l’expression de ce qui est gênant dans la relation… Ça se dit… Ça parle … Ça s’exprime …
La rupture s’annonce parfois aussi par des signes en creux :
- la raréfaction de la parole et de la relation,
- l’indifférence,
- le silence.
- les absences qui s’intensifient.
L’un peut avoir multiplié les signaux d’alarme sans que l’autre ne s’en soit aperçu. Il est déjà trop tard : les partenaires ne parlent plus la même langue, et depuis longtemps….
L’utilité d’observer pour voir les alertes et les signes annonciateurs…
Certains signaux d’alarme très variés doivent alerter le partenaire.
Ce n’est jamais bon signe si l’un des partenaires rentre de plus en plus tard du travail, passe ses soirées derrière l’ordinateur ou à son club de sport, et surtout décline toutes les propositions qui pourraient faire évoluer ou débloquer la situation,. Dans ces cas-là, tout laisse à penser que l’un des partenaires souhaite la rupture, mais n’a pas le courage d’en prendre la responsabilité.
Très souvent, les alertes et les signes annonciateurs se trouvent en chacun de nous :
- sommes-nous heureux ?
- Avons-nous l’impression de rendre l’autre heureux ?
- Sommes-nous toujours à l’écoute de l’autre, dans une attitude bienveillante et aimante ?
Si la réponse est non à l’une des questions, il ne faut pas hésiter à aller tout de suite vers son partenaire, lui dire qu’on a senti le danger, avant que la relation ait perdu toute sa souplesse, et ne se brise au moindre choc extérieur.
Tenter d’analyser et de comprendre ce qui se
passe dans la crise …
Il est rare que deux partenaires qui affirment ne plus s’aimer viennent consulter. Très souvent, lorsque les personnes consultent, elles déclarent que leur partenaire ne les aime plus. Tout l’enjeu est alors de tenter de comprendre si cette crise est ou non surmontable. Même si l’un d’eux envisage plus clairement la séparation, venir consulter montre que tout n’est pas fini. A l’inverse, la rupture est inévitable lorsque les partenaires ont saisi l’origine de leur mésentente, mais se sont rendu compte qu’il leur était impossible de se réorganiser autrement.
Les oppositions, les dissensions et les sujets insurmontables
Il arrive effectivement que certains problèmes clairement identifiés ne puissent pas être résolus, et que chacun soit contraint de prendre une autre route.
Une infidélité peut être vécue comme telle, ou non, tout dépend du contrat inconscient qui lie les partenaires. La belle-famille peut aussi constituer une source de disputes intarissable. Quand l’un des partenaires est contraint de choisir, il est alors pris dans un conflit de loyauté terrible, dont il ne pourra ressortir qu’un choix très négatif. Enfin, le désir d’enfant non partagé peut également signer la mort du couple.
Les temps de respiration (une pause)- Une solution ?
Qu’un couple soit en crise ou au bord de la rupture, il peut être amené à se séparer momentanément, soit pour rompre en douceur, soit pour faire bouger une situation bloquée. En ce sens, cette « pause » peut s’avérer salvatrice pour tenter de comprendre pourquoi on en est arrivé là, et voir comment repartir sur de nouvelles bases. « Mais attention, la rupture présentée comme provisoire doit être limitée dans le temps. Tous les aménagements sont possibles (coups de téléphone, entrevues…), mais doivent être clairement définis….
La renaissance du couple par la crise ? Une chance peut-être de rebondir ?
Quand les deux partenaires sont prêts à faire équipe, et qu’il n’y a dans l’histoire ni victime ni bourreau, alors, il faut se battre pour son couple. S’il aurait été plus opportun de ne pas attendre la crise pour se ressouder, cette dernière peut être bénéfique.
La crise peut constituer une chance pour le couple de :
- casser la routine,
- comprendre ce qui a changé,
- d’avoir un autre regard,
- définir d’autres règles du vivre ensemble,
- construire d’autres projets d’avenir sur d’autres bases, sur d’autres valeurs .
.Effectivement, rien ne sera plus comme avant… . Pour cela, le couple doit dialoguer intimement avec à la clef, la sensation de n’avoir jamais été aussi proche.
Il ne s’agit pas de recommencer comme avant, mais de se re-choisir, tel qu’on est, plutôt que de courir après un passé enfui et idéalisé.
Et quand bien même le couple n’arriverait pas à trouver un nouveau modèle, l’estime que se porteraient les partenaires n’en serait que renforcée. Il s’agira alors de rompre dans le respect de la personne aimée.
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