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LES DEFENSES DU MOI OU POURQUOI IL NE FAUT PAS SE FIER AUX APPARENCES

LES DEFENSES DU MOI OU POURQUOI IL NE FAUT PAS SE FIER AUX APPARENCES


« Personne ne vit dans Le monde, chacun vit dans son monde »
(Citation d’origine hindoue)

J’ai déjà très souvent été amenée à dire à quel point nous ne sommes conscients que d’une toute petite partie de ce qui se passe en nous. C’est le cas en particulier de nos émotions, nos comportements, nos choix, nos limites. Témoin de çà le nombre de fois où on est amené à dire « Je sais que je ne devrais pas, mais….je ne sais pas ce qui m’a pris…..,je ne peux m’en empêcher… » Nous ne pouvons que constater les faits et leur chercher une explication rationnelle. Mais cette explication n’a souvent que très peu de chance d’être la bonne compte tenu que nous restons à la surface des choses, nous fiant aux apparences en ignorant totalement les raisons et les mécanismes qui nous ont conduit à agir de la sorte….et ce pour la simple et bonne raison qu’ils n’arrivent jamais à notre conscience et que c’est justement avec cette conscience que nous nous forgeons une opinion.
Je vous invite ici à un voyage au sein de cet inconscient qui nous dirige pour lever un coin du voile sur une petite partie des mécanismes qui contribuent à nous faire prendre « des vessies pour des lanternes ».Nous aborderons plus particulièrement aujourd’hui quelques mécanismes de défense du Moi.

1) Quelques notions sur les mécanismes de défense

Le but des mécanismes de défense est de nous éviter des ressentis désagréables et donc en définitive de préserver notre tranquillité et notre équilibre psychique. Toute idée, pulsion, désir ou conflit constituant une menace pour cet équilibre verra sa route vers la conscience barrée et devra retourner vers l’immense réservoir inconscient d’où il est venu. Et c’est en mettant en route un ou plusieurs de ces mécanismes contre l’ « intrus » que le Moi va tenter de préserver sa quiétude.

De quoi se protège-t-on ?

De tout ce qui peut générer une émotion désagréable.
Dans un premier temps au cours de l’enfance, cette émotion désagréable est la peur réelle. Par exemple de la punition des parents lorsqu’on transgresse un interdit, la peur de leur déplaire et par-là même perdre leur amour, etc….. Le désir qui pousse l’enfant à transgresser l’interdit parental sera alors poussé hors du champ de la conscience. On aura l’impression (fausse) qu’il n’existe plus.
Plus tard, c’est la peur du Surmoi (instance morale inconsciente responsable de la censure)qui prendra la relève. C’est la principale cause des névroses. Pour plus de détails sur le fonctionnement de cette censure, voir bulletin 36 « La liberté d’être soi ».
Parfois c’est la peur d’être « dépassé » par une pulsion excessive qui nous ferait perdre le contrôle.

Qu’est-ce qu’une défense réussie ?

On parle de défense réussie quand l’élément perturbateur n’apparaît pas du tout dans la conscience,sous quelque forme que ce soit, par conséquent disparaît totalement ne générant ni sentiment déplaisant, ni angoisse, ni symptôme. Apparemment la solution idéale ? Pas si sur…. Car à refuser le contact avec ses vrais besoins, et la réalité de ce qu’il est en profondeur, petit à petit l’individu aura tendance à s’étouffer, se scléroser, se replier sur des attitudes et des comportements rigides et peu adaptables qui l’obligent à vivre dans la peau d’un personnage qui ne lui correspond pas du tout.

Qu’est ce qu’une défense pathologique ?

Elle se caractérise par sa rigidité, son intensité et son utilisation systématique dans tous les domaines. A moins qu’elle ne soit inadaptée ou inefficace. Le fonctionnement psychique est alors bloqué, et perd totalement son harmonie et sa capacité d’adaptation. De plus ces défenses utilisent une énorme quantité d’énergie au détriment des autres activités.
Quand les défenses n’arrivent plus à jouer leur rôle, apparaît l’angoisse, l’affect désagréable ou le symptôme qui reste la dernière ligne de défense.

Nous allons maintenant examiner les principales défenses du Moi et les conséquences sur la vie courante au travers de l’explication de certains comportements. Mais pour une bonne compréhension de la suite de cet article, il est indispensable de comprendre la nature d’une pulsion, puisqu’en fin de compte ce qui est refoulé est d’origine pulsionnelle, que ce soit un conflit ou une pulsion interdite.

Une pulsion se décompose en deux éléments :
la représentation (l’idée qui lui est liée, l’image qu’on s’en fait, l’objet pouvant la satisfaire)

la charge affective qui lui est liée.

Par exemple, une pulsion sexuelle se décomposera :
– du côté de la représentation, ce sera l’image de la personne désirée et tout ce qui s’y rapporte
– du côté de la charge, ce sera le ressenti du désir.

Ces deux aspects de la pulsion peuvent être dissociés. Par exemple si ce désir pour cette personne est interdit, il se peut qu’il ne soit plus ressenti consciemment. Il sera alors par exemple déplacé sur une autre personne, une représentation symbolique, converti en un autre affect, générer de l’angoisse ou un symptôme. Dans ces deux derniers cas, ce qui aurait du être agréable est alors vécu comme désagréable, ce qui le rend encore plus méconnaissable.

Nous allons maintenant faire un petit tour au travers de quelques mécanismes….

2) Les moins élaborés : les mécanismes de type psychotique

Ceci ne veut pas dire que seul les psychotiques les utilisent, loin de là. Nous pouvons tous être amenés à les utiliser. Simplement, ils font appel à une période très précoce de la vie (avant la première année), période où certains traumatismes dans la relation initiale à la mère peuvent générer une psychose ultérieure. Ils sont par conséquent très archaïques, peu élaborés et impliquent une déformation significative de la réalité.

A) Le CLIVAGE

On peut cliver (séparer en deux ou plusieurs éléments ayant entre eux une frontière infranchissable lorsque la prise de conscience simultanée est trop angoissante ) soit le Moi, soit l’objet.

Dans le clivage du Moi, une partie reconnaît la réalité, l’autre la nie, les deux parties ne communiquant absolument pas entre elles. C’est la dernière défense contre la psychose (folie).

Moins grave est le clivage de l’objet fréquemment utilisé par les « états limites ».Celui-ci sépare l’objet ou la personne entre tout bon, ou tout mauvais, tout noir ou tout blanc. Ce type de personne est incapable d’éprouver des sentiments ambivalents, de reconnaître par exemple qu’une personne peut avoir à la fois des défauts et des qualités et qu’on peut éprouver à son égard des sentiments alternant entre amour et agressivité, satisfaction et déception.
Si vous êtes en rapport avec ce type de personne attendez-vous à des changements brutaux dans son attitude à votre égard. Totalement idéalisé, de manière totalement irréaliste évidemment, pourvu de toutes les qualités, considéré comme puissant, aimant un jour, vous pourrez vous retrouver le lendemain dans la position de la « bête à abattre », impitoyablement rejeté, exclusivement mauvais, dangereux, affublé de tous les défauts. Il suffit pour cela d’avoir une attitude qui ne correspond pas à ce que cette personne attend de vous. Avec le clivage, vous ne pouvez être qu’idéal, sans défaut, ayant toujours raison et ne faisant que de bonnes choses…. ou totalement monstrueux !
On voit d’entrée où se situe la rupture avec la réalité.
Ceci peut concerner aussi des états affectifs incompatibles qu’on placera dans des compartiments isolés de la psyché, faute de pouvoir les intégrer ensemble.

B) Le DENI

Grand ami du clivage, il lui est indispensable. Il s’agit de nier une partie de la réalité qui pourrait générer de l’angoisse. On fait comme si çà n’existait pas. Cà peut se traduire par « je ne veux pas le savoir ».
Par exemple, pour maintenir l’image idéale de quelqu’un, on peut fermer les yeux sur tout ce qui pourrait jeter une ombre au tableau. Tout ce qui pourrait dénoter que la personne idéalisée n’est pas si parfaite qu’on le croit est ignoré, à moins qu’on ne lui trouve une excellente raison d’agir ainsi, de préférence une raison qui la valorise encore plus.
Attention au moment où le déni cesse et où la réalité reprend ses droits. Le « retour » de tout ce qui a été nié est très douloureux, la déception amère et la personne idéale a de fortes chances de devenir le monstre qu’elle n’est pas forcément.

C) L’IDEALISATION

Suit également le clivage. Le « bon objet » est idéalisé (grâce au déni par exemple comme ci-dessus) pour le protéger. Ainsi peut-on idéaliser quelqu’un pour le protéger de ses pulsions agressives.

D) La PROJECTION

Mécanisme extrêmement fréquent qui consiste à placer à l’extérieur de soi ce qui se trouve en fait à l’intérieur mais qu’on refuse. Ainsi un individu extrêmement jaloux aura l’impression que les autres le jalousent, un individu très agressif aura tendance à se sentir agressé à la moindre remarque, etc…..
L’inverse de ce mécanisme est l’introjection qui consiste à prendre en soi (pour soi) ce qui se trouve à l’extérieur ou appartient à quelqu’un d’autre.

E) La REGRESSION

Face à une étape jugée infranchissable ou intolérable, il y a abandon des acquisitions pour retourner à un stade antérieur du développement et aux fonctionnements qui lui sont liés. Ainsi dans la névrose obsessionnelle plus communément appelée TOC (voir bulletin 26) devant l’échec de la résolution du complexe d’Œdipe, les pulsions sexuelles, par régression au stade anal se transforment en pulsions agressives et désir de souiller. Nous verrons plus loin, avec les mécanismes plus élaborés comment elles se transforment ensuite en leur contraire : propreté excessive et souci excessif du bien être d’autrui.

3) Plus élaborés : Les mécanismes de type névrotique

A) Le REFOULEMENT

Le plus ancien et le plus important des mécanismes de défense, il est lié à la culpabilité (voir bulletin 29). Il sert à éliminer de notre conscience tous les aspects de notre vie affective profonde susceptibles de nous perturber. S’il est indispensable pour nous simplifier la vie, son utilisation exagérée et systématique est le signe révélateur d’une névrose.
La pulsion à interdire est dissociée : la représentation disparaît, la charge affective demeure et se transforme en angoisse. A noter que l’oubli est une forme de refoulement.
C’est un mécanisme très coûteux en énergie car il n’est jamais définitif, il faut sans arrêt le renouveler ou le maintenir pour se prémunir de ce qu’on appelle « retour du refoulé ».Pour l’expliquer en des termes plus simples on pourrait dire que tout ce qui est repoussé dans l’inconscient aura dès lors pour but unique d’en ressortir à tout prix sous quelque forme que ce soit Il faut donc être sans cesse sur le qui-vive pour repousser ce retour, on comprend dès lors la formidable quantité d’énergie dépensée par ce mécanisme….et la fatigue des névrosés !

 Un exemple de « retour du refoulé » : la FORMATION REACTIONELLE

Comme son nom l’indique, elle se forme « en réaction contre » quelque chose que l’on refoule.
C’est ainsi qu’une agressivité refoulée « ressortira » sous forme d’une extrême gentillesse et courtoisie, d’un souci exagéré de l’autre, etc…..
Le « gain » supplémentaire, c’est que ce qui est à l’origine réprouvé devient socialement valorisé. Mais un œil avisé repèrera le « trop », l’excès de gentillesse par exemple parfois incompatible avec les intérêts du sujet, en tout cas avec la nature humaine !

Reprenons le cas de la névrose obsessionnelle déjà abordé au sujet de la régression. :

Nous avons vu que la pulsion sexuelle (oedipienne) refusée par régression devenait besoin agressif de souiller. Ce besoin de souiller n’est pas non plus accepté, il sera refoulé. Le retour du refoulé se fera sous forme de formation réactionnelle et on verra apparaître une propreté extrême, un souci tout aussi extrême du rangement, à moins que ce ne soit un souci excessif pour un enfant, un conjoint, voire la maison, la crainte irraisonnée qu’il n’arrive quelque chose à un proche, etc…..
Notons que ce type de névrose très régressive fait appel à la pensée magique, penser est l’équivalent de faire. Ce n’est donc pas seulement l’agressivité qui est refoulée, mais une simple pensée agressive peut mettre en route le processus, étant imaginairement jugée aussi nuisible que l’action.

Ainsi générosité, propreté, ordre, honnêteté, gentillesse(excessives s’entend) peuvent tout à fait être des révélateurs de leur contraire à un niveau plus profond.

C) L’ISOLATION

Elle consiste à séparer une pensée de l’émotion qu’elle génère. Ceci explique que des évènements traumatiques puissent être vécus par certaines personnes dans le plus grand calme.
L’émotion qui aurait du être générée sera alors déplacée sur une représentation plus acceptable : révolte contre telle ou telle injustice sociale, enrôlement dans une œuvre humanitaire, etc….

D) Le DEPLACEMENT

La représentation de la pulsion inacceptable est refoulée. L’affect demeure et génère de l’angoisse. Cette angoisse se transfère sur une autre représentation.
Le mécanisme est particulièrement utilisé dans les phobies. L’exemple du « Petit Hans » analysé par Freud nous le montre : La haine éprouvée à l’égard de son père fait craindre la haine du père en retour, donc génère de la peur. Le déplacement de la représentation du père sur la représentation d’un animal (ici le cheval) génèrera chez l’enfant une phobie des chevaux.
L’avantage est que l’objet générateur de phobie étant placé à l’extérieur, le problème est beaucoup plus facile à résoudre : il suffit d’éviter de se trouver en présence d’un cheval !

E) L’ANNULATION

Une pensée, une parole, une action semblent pouvoir être (magiquement) annulées par l’utilisation d’un comportement inverse du premier. C’est ce qui se passe dans les actes expiatoires, les rituels, les vérifications et en général tout mécanisme obsessionnel : c’est ainsi qu’un lavage des mains est sensé annuler une pensée agressive.

F) La DENEGATION

La représentation n’est pas refoulée, mais niée, refusée, on ne la considère pas comme nous appartenant. Très souvent elle apparaît d’ailleurs dans le discours sous forme de négation.
Lorsqu’une personne vous aborde en disant : « Ce n’est pas dans ce but que je te dis çà », il y a fort à parier que c’est effectivement dans ce but qu’elle vous le dit, même si elle n’en est pas consciente.
L’expression populaire « ce n’est pas pour dire, mais… »» en dit long !

G) Le RETOURNEMENT CONTRE SOI

Concerne plus particulièrement la pulsion agressive. C’est ainsi que le masochisme n’est que sadisme retourné. On trouve également ce mécanisme à l’œuvre dans les mutilations, l’extrême restant le suicide.

4) Et encore, dans le désordre…..

– L’activisme :
recourir à un surcroît d’activité pour éviter de trop réfléchir ou ressentir un conflit ou un sentiment gênant. Une variante de l’activisme envisagé sous cet angle est l’altruisme où on échappe à ses problèmes en s’occupant de ceux des autres.

– L’agression passive :
consiste à agresser l’autre mais de manière non combative : on dit oui, mais on met la plus extrême mauvaise volonté à s’exécuter. C’est la caricature du fonctionnaire qui heureusement, je m’empresse de le dire ne sont pas tous comme cela !

-La rationalisation :
Consiste à trouver une raison logique et acceptable à une action dont on ne connaît pas (ou on ne veut pas connaître) la cause réelle. Le but est bien sur de masquer cette cause.

– Le contrôle :
Pour éviter l’angoisse due à une situation, on peut tenter de maîtriser cette situation : en cherchant à en connaître tous les détails, en l’anticipant, cherchant des solutions aux éventuels problèmes qui pourraient se poser, etc……Il ne devient pathologique que dans l’excès ou si toute situation imprévue n’ayant par conséquent pas pu être «contrôlée » à l’avance devient angoissante. La spontanéité s’en trouve alors fortement bridée. Plus pervers est le contrôle des individus, quelle que soit la méthode employée, même si c’est la séduction, ou la complaisance excessive qui revient à se rendre indispensable pour prendre le contrôle.

L’humour : Permet de parler de choses pénibles en leur enlevant le côté dramatique et par-là même de prendre de la distance. Attention toutefois, une utilisation abusive de l’humour laisse supposer une fuite des affects.

– La plainte, l’hypochondrie ne sont souvent qu’une manière détournée d’adresser des reproches à l’entourage.Comment le détecter ? Au fait que ce n’est pas une plainte « utile », c’est-à-dire qui vise la résolution du problème ou qui demande un changement. La plainte est en elle-même à la fois le but et le moyen.

– L’identification :
moyen utilisé par l’enfant pour se construire (par identification aux parents, puis aux autres membres de l’entourage), elle peut persister et nous amener à changer notre comportement pour le calquer sur celui d’un autre. Ce mécanisme peut être positif selon le modèle choisi, caricatural dans l’identification hystérique où on partage les sentiments et les vécus de l’autre, voire ses sensations physiques comme si c’était les siens, plus grave dans l’ « identification à l’agresseur » visible dans le phénomène enfant battu/futur parent violent ou encore dans le fait que certaines victimes défendent leur agresseur.

La sublimation :
Le moyen le plus évolué : on utilise l’énergie d’une pulsion sexuelle ou agressive pour la diriger vers une autre activité (intellectuel, artistique, professionnel, social….).L’alternative au refoulement en quelque sorte, mais pas si fréquente….

5) Pour conclure

Vous aurez compris que ce bulletin ne se voulait en rien un cours de psychologie. Simplement décrire de manière simple (certains diront simpliste) quelques mécanismes qui nous abusent au quotidien tant en ce qui nous concerne qu’en ce qui concerne les autres et nos relations avec eux.
S’il y avait un message à faire passer, ce serait le suivant : tous ces mécanismes sont utiles, indispensables et non pathologiques. Simplement de manière générale, ils sont très souvent utilisés abusivement, en excès ou mal. Il en résulte une restriction de la liberté, de la spontanéité et du bonheur des individus, si tant est qu’il n’y ait pas bascule dans la pathologie.
Tout simplement parce que notre éducation et nos conditionnements nous poussent à juger, refuser et avoir peur de ce qui se passe au fond de nous. Parce qu’ils ne nous ont pas permis d’avoir un Moi suffisamment fort pour intégrer ce que nous sommes, et juger par lui-même de la validité ou non de la censure. On pourrait dire : « Je rejette vite ce qu’on m’a dit d’éviter de voir, ce pourquoi on m’a culpabilisé, ce de quoi on m’a dit d’avoir peur, etc….sans même essayer de me faire ma propre opinion ».C’est excessif, je le sais comme je sais que nos conditionnements inconscients ne nous laissent pas forcément le choix…..
Pour commencer à essayer d’agir plus librement il est nécessaire de renforcer son Moi, d’élargir son champ de conscience et d’assouplir sa vieille carapace…. 

Je vous souhaite à tous de bonnes résolutions dont la meilleure sera très certainement d’avoir envie de vivre plus librement et plus harmonieusement. Mais pour avoir envie de se libérer, encore faut-il avoir conscience d’être en prison. J’espère que ces propos vous y aideront…….

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