Les modèles familiaux
Les modèles familiaux
Introduction
Dans cette page, vous trouverez 8 types de schémas familiaux. Vous reconnaîtrez peut-être le vôtre dans un ou plusieurs d’entre eux. Attention, il n’est pas question de faire le procès de nos parents : ils ont fait ce qu’ils ont pu avec ce qu’ils avaient eux-même reçu en héritage: leur propre schéma familial….
Nous même en tant que parents, nous ne sommes pas parfaits avec nos enfants. La compréhension de notre schéma familial nous permet de mieux comprendre nos comportements et si besoin de les corriger donc de faire au mieux pour nos propres enfants.
La lecture de votre ou vos modèles familiaux (ci-dessous), vous aidera dans l’analyse de votre modèle « PARENT – ADULTE – ENFANT » (en lien avec l’Analyse Transactionnelle : voir sur mon site les articles s’y référant) notamment en ce qui concerne le rôle du Parent – le moi appris – ce qui nous a été enseigné par nos propres parents.
Les modèles familiaux
1- Parents très critiques
Des parents qui sont constamment entrain de tout critiquer ou qui mettent des standards de performance trop élevés peuvent nous laisser un sentiment de culpabilité ou d’une autre façon, nous donner le sentiment que nous ne sommes jamais assez bon. À l’âge Adulte, on recherche toujours la perfection pour essayer d’éliminer un sentiment d’infériorité. On peut avoir aussi un très fort sentiment à l’autocritique.
Un Exemple dans ce modèle de parents : l’enfant a 18/20 à l’école et le parent qui n’est pas satisfait lui dit qu’il aurait dû avoir 20/20. Ce sont des parents impossibles à contenter. Quoi que l’on fasse, ça ne suffit jamais. Ça rend insécure dans les rapports avec les autres. On pense que puisqu’on n’arrive pas à satisfaire les parents, il en sera de même avec les autres. Le parent a toujours une critique négative même quand tout va bien. (Beaucoup de phobiques sociaux se reconnaîtront dans ce type de modèle).
2- Une perte significative durant l’enfance
Si on a été séparé d’un parent par la mort ou le divorce, on peut avoir le sentiment d’avoir été abandonné. On peut grandir avec un sentiment de vide et d’insécurité qui peut être re-stimulé très intensément par la perte ou la séparation d’autres personnes dans notre vie adulte. On cherchera donc à surmonter des vieux sentiments d’abandon en étant très dépendant de certaines personnes ou en ayant des dépendances à la drogue, l’alcool, la nourriture. On travaille pour réduire la douleur.
Pour les enfants du divorce : même si le divorce se passe bien, le fait qu’il manque un parent au décor entraîne une insécurité affective.
Il y aussi les enfants dont les parents les menacent souvent de séparation : ex. : « si tu n’es pas sage, tu iras en pension » ou « papa et maman vont se séparer » (les parents le répètent à long terme et ne le font pas).
3- Parents abusifs
L’abus physique et sexuel sont des formes extrêmes de dépréciation. Ceci peut nous laisser avec des sentiments complexes et mélangés, incluant :
- se sentir inadéquat
- manquer de confiance
- sentiment de culpabilité ou de rage
Les adultes abusés enfants peuvent devenir des victimes perpétuelles ou devenir hostiles face à la vie en victimisant les autres. Les adultes, surtout les hommes, qui ont été abusés sexuellement, peuvent exprimer leur rage en abusant les autres adultes. Les enfants abusés devenus adultes ont des difficultés à établir des relations intimes dans la vie.
4- Parents alcooliques ou qui abusent de la drogue / parents suicidaires
Les parents créent une atmosphère instable, imprévisible, qui rend le développement difficile pour l’enfant car il lui manque un sentiment de sécurité ou une atmosphère sécurisante.
Les parents nient eux-mêmes leurs problèmes ce qui amène l’enfant à nier lui-même ses propres sentiments de douleur. Les enfants ont souvent une pauvre « estime de soi » ou une pauvre identité personnelle.
Les parents qui donnent trop de responsabilités trop jeune soit à cause d’une maladie, dépression, alcool, drogue… Les enfants deviennent alors parents.
Beaucoup de phobiques sociaux ont vécu cette situation. C’est souvent l’aîné de la famille. Ces enfants ont du mal à développer de l’habilité sociale parce qu’ils sont coincés à la maison pour s’occuper de tout. Ils n’ont pas la même vie que les autres enfants : jouer, se sociabiliser. Si un enfant a développé du ressentiment, il devient agressif et bien entendu, il n’a pas de support parental étant lui même parent.
5- Parents négligents / imprévisibles
Les parents négligents : Parce qu’ils travaillent trop ou à cause d’autres préoccupations, ne donnent pas à l’enfant l’attention nécessaire ou l’affection dont l’enfant a besoin. Les enfants sont laissés avec un sentiment d’insécurité, le sentiment d’être sans valeur et seuls. Adulte, on a tendance à négliger nos propres besoins.
Les parents imprévisibles : L’un dit blanc, l’autre noir. Ils se contredisent souvent devant l’enfant il n’y a pas de stabilité familiale.
Un exemple :
- l’enfant commet une faute un jour = punition mineure
- l’enfant commet la même faute le lendemain = punition extrême
Il y a aussi dans ce modèle des parents agoraphobes qui n’expliquent pas la situation à leurs enfants. Par ex : l’enfant a un spectacle à l’école, le parent « ago » promet d’y aller. Le jour venu, il panique et il ne l’accompagne pas sans donner d’explication. Alors l’enfant se sent en faute, il pense qu’il a fait quelque chose de mal, et que le parent le punit. Il faut expliquer à son enfant, quand on ne peut l’accompagner, que c’est la phobie qui l’empêche, que cet état est temporaire et que l’on est entrain de travailler sur soi pour y remédier.
6- Parents qui rejettent
Même sans l’abus physique, sexuel ou verbal, des parents donnent l’impression que leurs enfants sont moins désirés. Cette attitude très dommageable amène l’enfant à douter de lui ou même à douter de son droit d’exister. On a tendance à se rejeter soi-même ou à saboter ce qui est positif.
7- Parents sur-protecteurs
Les parents sur-protecteurs amènent l’enfant à ne pas faire confiance au monde qui l’entoure et à ne pas se risquer d’être indépendant. Ils l’empêchent de faire ses propres expériences. Par ex : « attention, c’est dangereux, ne touche pas ; attention tu vas tomber ; attention… etc.. » Ce peut-être dit également de façon détournée. Par ex : « ce n’est pas dangereux mais ne touche pas… » Avec son hypersensibilité, l’enfant fait un montage de tout ça. Ca lui donne un sentiment de faiblesse l’impression que le parent ne lui fait pas confiance donc il ressent un manque de confiance en lui ce qui donne un enfant craintif.
Adulte, il se sent insécure, il a peur du monde qui l’entoure.
8- Parents qui nous gâtent
L’enfant reçoit tout et même trop des parents. Celui-ci ne connaît pas les limites. Adulte, on devient blasé, pas de persévérance, on a des difficultés à soutenir un effort individuel. On s’attend à ce que le monde vienne à nous, plutôt que de prendre nos responsabilités pour créer notre propre vie.
Conclusion
Voilà pour les modèles familiaux. Comme il a été mentionné plus haut, l’étape du P.A.E. et des modèles familiaux nous permet de comprendre pourquoi nous avons développé une phobie et nous aide à corriger nos comportements. Libre à chacun de les utiliser ou pas. Ceux ou celles qui ne se sentent pas près peuvent les laisser de côté, chaque chose en son temps.
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