112017Mai

LES RÉPÉTITIONS DE SCÉNARIOS DE VIE

LES RÉPÉTITIONS DE SCÉNARIOS DE VIE

C’est un fait nous avons la fâcheuse tendance à la répétition. C’est vrai, dans la sphère amoureuse, mais aussi au travail.  Ainsi, les situations se répètent, elles se produisent parfois si souvent et si systématiquement que nous pensons que tout “le monde est comme cela”. Nous déduisons de notre expérience des lois générales: “Les patrons sont autoritaires et dévalorisants“, “Les hommes sont séducteurs”, “Les filles dans les bureaux sont des chipies“. Chaque répétition n’est qu’une confirmation de croyance sur soi, des autres et du monde.

L’analyse transactionnelle du psychiatre Eric Berne peut permettre de mieux comprendre ce qui se joue dans ces répétitions. Vous découvrirez ci-dessous les arcanes des ces jeux répétitifs… Bonne lecture

Le mini scénario 
8546ae08f118857305076cab58b02da1On le nomme aussi circuit du sentiment parasite. Le mini-scénario est le scénario que nous suivons au quotidien dans nos vies. Nos croyances et nos préjugés engendrent des comportements qui ont une incidence sur notre entourage. L’entourage en question réagit bien sûr à nos comportements et nous en déduisons à partir de leurs réactions le bien fondé de nos croyances (sans vouloir prendre conscience de notre part de responsabilité). Nous refusons d’admettre consciemment que nous avons nous-même, par nos comportements et nos attitudes provoqué des réactions chez les autres. Mais aussi par le choix de nos fréquentations ou de notre profession le climat social de notre vie.

Scénario parce que l’histoire est écrite à l’avance. Mini, parce que c’est un fonctionnement qui peut prendre place dans une simple conversation. On l’appelle sentiment parasite, on aurait pu dire de la réaction parasite, car les sentiments et les émotions éprouvées ne sont pas les sentiments et émotions authentiques et propres à la personne mais des “réactions émotionnelles“, mises en place justement pour pouvoir prouver les croyances préexistantes.

Nos réactions excessives viennent de nos “programmes” et automatismes que nous avons acquis pendant l’enfance. De nos expériences enfantines, des messages reçus de nos parents, de nos contacts avec d’autres enfants, d’autres adultes, nous avons tiré des conclusions. Ces croyances guident nos comportements, ceux-ci provoquent des réactions dans l’entourage qui renforce bien sûr nos croyances d’origine.

les positions de vie 

hierarchieLa position de vie (ou position existentielle) représente la position fondamentale que prend quelqu’un ; c’est la représentation que la personne a d’elle-même et des autres. Cela représente bien plus qu’une simple opinion, c’est un état d’être.

En fonction de ce que l’on a reçu comme attention positive ou négative, comme coups ou câlins, critiques ou compliments dans son enfance, chacun se fait une idée très précise de sa valeur personnelle et de celle des autres. Ce sera sa “position de vie“, une synthèse d’estime de soi et des autres qui répond à ces deux questions :

Suis-je quelqu’un de bien? / Puis-je faire confiance aux autres?

En fonction de vos réponses vous pouvez déterminer votre position de vie:

  • Je suis OK / vous êtes OK (+ +) je m’accepte et j’accepte les autres
  • Je ne suis pas OK / vous êtes OK (- +) je me refuse et j’accepte les autres
  • Je suis OK / vous n’êtes pas OK (+ -) je m’accepte et je rejette l’autre
  • Je ne suis pas OK / vous n’êtes pas OK (- -) moi et les autres ne valons rien

Position OK+/OK+

Je m’accepte tel que je suis, je suis conscient de mes atouts et de mes faiblesses, j’exprime mes émotions, je me montre aux autres sans me camoufler, je suis moi, je m’affirme. J’accepte les autres tels qu’ils sont, je vois leurs qualités et leurs manques. Je partage mes idées et mes sentiments. Quand je ne suis pas d’accord, je le dis et je négocie. Je crois que nous pouvons fonctionner ensemble. Quand je rencontre un problème, je cherche la solution avec l’autre. Quand l’autre rencontre un problème, je l’aide à trouver lui-même sa solution, je le crois capable de la trouver. Nous sommes à égalité.


Position OK-/ OK+

Sans titreWoman covering her face with a hat being quite shy.Je me dévalorise, je pense que je suis moins bien que les autres, que je ne suis pas intéressant, pas important. Je pense que je gêne les autres qui sont tellement mieux que moi. Je ne sais pas bien faire les choses, alors je préfère que les autres le fassent à ma place. J’ai toujours peur de ne pas être à la hauteur. Je joue au petit garçon ou à la petite fille pour que les autres me prennent en charge Je n’aime pas les responsabilités, mais j’essaye toujours de bien faire, de faire plaisir pour me faire accepter. Je préfère que les autres pensent à ma place. Quand je rencontre un problème je me dis que c’est de ma faute, je culpabilise et j’attends que les autres le résolve à ma place.

Position OK + / OK – 

script-hypnotique-serie-blessures-de-letre-blessure-dhumiliationJe suis dominant. Je pense que je suis le meilleur, que les autres ne savent pas s’y prendre. Je suis autoritaire, parfois agressif, mais je peux aussi me faire mielleux, paternaliste ou mère-poule, “Il faut bien aider ses pauvres gens qui sont incapables d’y arriver tout seul“. Je cherche à diriger les autres. J’aime avoir raison, je supporte mal d’avoir tort. Quand je rencontre un problème, je cherche le coupable, c’est de tout façon la faute des autres.

Position OK – / OK – 

Sans titreblessure_rejetC’est le désespoir je suis nul, les autres ne sont pas mieux, la vie est stupide. C’est la faute aux gouvernements, au temps qu’il fait, à la fatalité, à tout le monde et à personne. Je suis tellement passif que quelqu’un va bien finir par prendre le problème en main, je ne veux pas m’en occuper. Je ne m’implique pas. Quand je rencontre un problème, j’attends, parfois je ne le vois même pas. De toute façon je sais qu’il n’y a pasSans titre

Nous conservons l’illusion d’avoir un caractère en dehors de toute interaction. Or, la réalité est toute autre. Nos réactions sont insérées dans des boucles rétroactives. Notre comportement influe sur notre interlocuteur, sa réponse guide mon attitude.

Selon votre attitude, vous attirez l’attitude complémentaire. Si vous vous comportez de manière parentale en (+/-) vous aurez face à vous des personnes soumises et dépendantes. Si vous vous présentez en victime, vous attirerez des sauveurs ou des persécuteurs.

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