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La jalousie: comprendre le processus et en gueri

La jalousie: comprendre le processus et en gueri

Résultat de recherche d'images pour "PHOTO de la jalousie"Vous ne supportez pas que votre partenaire s’intéresse à quelqu’un d’autre? Vous surveillez ses allées et venues. Vous lui faites subir une véritable enquête de police lorsqu’il arrive en retard. Pas de doute, vous êtes jaloux.

Qui parmi nous n’a pas déjà éprouvé un minimum de jalousie envers son partenaire? Qui n’a jamais eu peur de perdre son partenaire? Ce sentiment semble inévitable au sein d’un couple. Certains vont même jusqu’à prétendre que la jalousie est une preuve d’amour. Attention! Votre partenaire n’est pas votre propriété.

Jalousie et existence jalouse

La jalousie malsaine est une intense émotion empreinte de colère et de violence consécutive à la peur de perdre l’exclusivité de l’amour de l’être aimé au profit d’une autre personne, peur généralement non fondée, mais imaginée et exagérée par tous les petits indices pouvant l’alimenter: retards, regards, soupirs, petites attentions, cadeaux à d’autres…

Le jaloux ou la jalouse déteste voir ou imaginer son partenaire s’intéresser à d’autres personnes. Au moindre doute, le partenaire subit une explosion émotionnelle excessive que toute tentative de négation ou de justification ne fait qu’envenimer.

La dynamique de la jalousie

La jalousie se développe en général suite à des expériences d’abandon et de privation vécue à l’enfance déclenchée lorsque la personne jalouse sent que son partenaire semble moins passionné et s’investit un peu plus dans son travail ou les soins à ses enfants. En général, la personne jalouse et son partenaire entretiennent une dynamique de plus en plus destructrice: plus la personne jalouse exprime ses soupçons et cherche à contrôler son partenaire, plus le partenaire cherche à convaincre son conjoint qu’il n’a aucune raison d’être jaloux et tente de se défaire de l’emprise de son partenaire. Ce comportement ne peut qu’accentuer sa jalousie, car la personne jalouse sent que son partenaire s’éloigne.

Les symptômes

La vérification : agenda, poche de vêtements, téléphone notamment portable, sentir sur le corps du partenaire ou sur ses vêtements une odeur ou des traces étrangères, accompagner ou venir chercher, surveiller, etc.
Le questionnement : insinuations, tester l’autre en prêchant le faux pour avoir le vrai, scènes, disputes plus ou moins violentes, questionnement de l’entourage etc.
L’inhibition : attendre et tourner en rond en cas d’absence, être incapable de faire quoi que ce soit en l’absence de l’autre etc.
Les ruminations : s’il essaye de contrôler au maximum le conjoint, le jaloux donne libre cours à son imaginaire, à ses fantasmes. Le moindre indice, le moindre mot, même la moindre justification de son partenaire le confortera dans son système de pensée négatives.

Le jaloux est jaloux : des amis de même sexe ou du sexe opposé, de l’environnement professionnel, d’un inconnu dans la rue ou ailleurs, de toute activité sociale et même parfois de ses propres enfants etc. Quelles que soient les stratégies employées, cela aboutit à l’enfermement du conjoint suspect, réduit son champ de liberté, d’une liberté suspectée de devenir l’occasion de « x » tentations.

Possessivité

Dans le cas de la jalousie amoureuse, la possessivité peut être résumée en disant « Je veux que l’autre ne soit qu’à moi et je ne supporte pas son désir de liberté ». Cette possessivité est renforcée par la peur de perdre sa place privilégiée auprès du/de la partenaire.

Idéalisation de l’autre

Parfois liée à la mésestime, l’idéalisation de l’autre apparaît également comme une source de jalousie. En effet, cette idéalisation amène la certitude que l’autre ne peut qu’être désiré par tous les autres et par conséquent la méfiance vis à vis de toutes les personnes qui peuvent approcher le/la partenaire idéalisée.

Projection

Parmi les causes de jalousie nous pouvons citer également la projection de nos propres envies. Certaines personnes ayant des fantasmes et/ou désirs pour d’autres partenaires peuvent parfois se persuader que l’autre en a forcément aussi… Pourtant, nous ne sommes pas tous identiques en matière de pulsions.

Résultat de recherche d'images pour "PHOTO de la jalousie"Quand la jalousie devient violence

Les violences dans les relations intimes sont un ensemble de comportements, d’actes, d’attitudes de l’un des partenaires ou ex-partenaires qui visent à contrôler et dominer l’autre.

Elles comprennent les agressions, les menaces ou les contraintes verbales, physiques, sexuelles, économiques, répétées ou amenées à se répéter.

Ces violences affectent non seulement la victime, mais également les autres membres de la famille, parmi lesquels les enfants. Elles constituent une forme de violence intrafamiliale.

La jalousie: un indicateur précieux

La jalousie ne devient pathologique que lorsque quelqu’un se met à être méfiant, intrusif, persécuteur, et qu’il imagine des choses qui ne sont même plus du domaine du possible, mais du délire. Il faut être donc nuancé avant de qualifier la jalousie. Souvent, une personne jalouse sent que son couple bute sur un problème, même si celui-ci n’est pas de l’ordre de la tromperie.

Freud distinguait en son temps trois sortes de jalousie

– Il qualifiait la première de normale ou « concurrentielle ». Celle ci n’est que la conséquence de l' »instinct de propriété » que chacun peut ressentir envers son partenaire.
– La seconde est dite « projetée » et intervient, par exemple, quand un homme calque sur sa femme ses propres désirs d’infidélité.

– La troisième, appelée « délirante » est, elle, une forme de paranoïa. Faire les poches, éplucher l’agenda du partenaire, le ou la flairer à son retour…

Pourquoi et comment se faire aider ?

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Lorsqu’on envisage d’épouser quelqu’un, il vaut la peine d’apprendre à le connaître mieux. La jalousie n’est jamais une preuve

d’amour, c’est un symptôme d’un profond manque d’estime de soi et d’une instabilité émotionnelle qui peut être soignée.

Lorsque la jalousie est présente et que l’on s’en rend compte, il est utile de l’admettre, en parler à l’autre et décider de changer sa manière d’être, puis réfléchir aux moyens d’effectuer ces changements.

Renforcer son estime de soi

Les recherches ont montré que les personnes jalouses ont souvent une faible estime d’elles-mêmes, un véritable manque de confiance ou d’amour propre. Cela provoque le sentiment de ne pas être « Assez bien » pour l’autre et donc la peur que l’autre ne se détourne. Cette mésestime amène également une incertitude quant à sa capacité de séduction, ce qui sous-tend l’idée qu’il « me serait impossible de rivaliser » s’il ou elle rencontre quelqu’un d’autre.

Ce manque d’estime de soi peut également entraîner une peur d’être abandonné qui augmente encore les risques de sentiments de jalousie.

Ces difficultés peuvent être soulagées lorsque la personne qui les vit accepte d’entrer dans un travail approfondi de type psychothérapeutique ou psychanalytique.

Les sources de la jalousie se trouvent dans la petite enfance, dans le manque d’amour ou le fait d’être «mal aimé». L’enfant peu aimé ou mal aimé va se cramponner à ses parents, puis plus tard, victime du mécanisme de la répétition, va se cramponner au premier partenaire venu et éprouver une terrible jalousie si ce partenaire donne un peu de son attention à une autre personne. C’est ce que le psychanalyste hongrois Imre Hermann nomme «le syndrome d’agrippement».

Lorsque la jalousie est tout à fait contrôlée, exprimée avec respect, elle peut devenir une expression de l’affection et de l’intérêt qu’on porte à l’autre.

Comment en sortir?

Inconsciemment, la personne jalouse provoque sa plus grande peur: que son partenaire soit infidèle alors que c’est elle-même qui rêve d’un autre partenaire qui l’aimerait comme elle le veut. Mais comment ne pas s’éloigner d’un partenaire qui nous harcèle de questions, plus la personne jalouse manque de confiance en soi et souffre d’insécurité, plus elle devient fusionnelle et fait ainsi fuir son partenaire qui lui exprimera de moins en moins souvent ses sentiments positifs, que de toute façon la personne jalouse mettra en doute.

Le conjoint d’une personne jalouse ne doit surtout pas chercher à la convaincre qu’elle n’a pas raison d’être jalouse. Elle doit aussi refuser de prendre la responsabilité de ce qui ne lui appartient pas et remettre à la personne jalouse son insécurité et son manque de confiance en elle-même.

La personne jalouse doit arrêter de chercher des indices qui alimentent sa jalousie et observer plutôt toutes les marques d’amour que son partenaire a pour elle. Elle doit cesser ses stratégies d’auto-sabotage. La psychothérapie s’avère souvent nécessaire pour que la personne jalouse puisse reprendre suffisamment de confiance en elle pour faire enfin confiance à son partenaire et s’abandonner à lui.

Pour éviter le sentiment de jalousie, à chacun d’apprendre à se connaître pour trouver l’âme sœur qui ne rouvrira pas continuellement de vieilles blessures, qui remontent souvent à l’enfance, à un sentiment d’insécurité affective ou une mauvaise image de soi-même.

Apprendre à s’aimer soi-même, afin de ne plus craindre l’autre, son passé et ses fantasmes.
La jalousie est à l’origine de beaucoup de souffrance et de drames. Elle fait référence à la notion d’exclusion. Celui ou celle qui est jaloux s’imagine à tort ou à raison «exclu» de l’amour de l’autre et il blâme cet autre, le considérant comme l’auteur de sa souffrance.

La jalousie est une émotion complexe qui implique: la peur d’être abandonné, un sentiment de perte, de la colère, de l’envie, l’impression d’être trahi et humilié.

Celui ou celle qui éprouve de la jalousie, doute de son partenaire, est préoccupé par sa fidélité ou son manque de fidélité.

Certains chercheurs postulent que la jalousie, lorsqu’elle est modérée et contrôlée est une émotion nécessaire car elle se manifeste lorsqu’il y a une menace sur la relation intime et alors, elle contribue à maintenir cette relation.

La jalousie «maladive», celle qui devient insupportable et qui amène à la séparation, se rencontre tout particulièrement chez les personnes qui souffrent d’instabilité émotionnelle et de névrose importante.

Les personnes qui sont très coopératives et capables de compassion manifestent très peu de jalousie et, surtout lorsqu’elles en éprouvent, sont capables d’en parler positivement, plutôt que de crier, empêcher leur partenaire d’avoir des relations avec l’extérieur ou manifester de la violence.

Les couples dans lesquels l’un des partenaires est plus jeune que l’autre ou plus beau que l’autre sont particulièrement en danger, si l’un des deux est émotionnellement instable.

Une personne en insécurité sur le plan émotionnel, manifestera sa jalousie vis-à-vis de toutes les formes d’amitié manifestées par son partenaire et même envers les enfants, en d’autres termes, cette personne a tendance à être jalouse de tout ce qui fait qu’on lui prête moins d’attention.

L’inconfort ressenti par celui ou celle qui est jaloux est converti en colère, en désir de contrôler l’autre, ses possessions, ses moyens de communication avec l’extérieur et en accusations, souvent infondées.

Ainsi, la jalousie n’est pas ce qui garde l’amour, c’est plutôt ce qui le détruit. Elle peut aussi exister lorsqu’il n’y a pas d’amour. Un homme qui déteste sa femme peut ressentir de la jalousie lorsqu’il voit un autre homme s’intéresser à elle.

Les sources de la jalousie se trouvent dans la petite enfance, dans le manque d’amour ou le fait d’être «mal aimé». L’enfant peu aimé ou mal aimé va se cramponner à ses parents, puis plus tard, victime du mécanisme de la répétition, va se cramponner au premier partenaire venu et éprouver une terrible jalousie si ce partenaire donne un peu de son attention à une autre personne. C’est ce que le psychanalyste hongrois Imre Hermann nomme «le syndrome d’agrippement».

Lorsque la jalousie est tout à fait contrôlée, exprimée avec respect, elle peut devenir une expression de l’affection et de l’intérêt qu’on porte à l’autre.

Ces difficultés peuvent être soulagées lorsque la personne qui les vit accepte d’entrer dans un travail approfondi de type psychothérapeutique ou psychanalytique.

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