162019Avr

La peur de l’engagement

La peur de l’engagement, qui ne doit pas être confondue avec la simple envie de ne pas s’investir, s’apparente à une peur extrême des relations amoureuses, une peur de s’investir pleinement et durablement dans la relation à l’autre etc, même si la personne éprouve de réels sentiments à l’égard de son partenaire.

Celui ou celle qui a peur de s’engager a peur de souffrir de l’autre, de l’échec, de l’abandon, d’être trahi ou de renoncer à sa liberté.

DEFINITION

La peur de l’engagement peut s’apparenter à la peur de l’enfermement : il s’agit d’un sentiment intime, ancré en soi qui peut totalement saborder la relation, crée des blocages et détruire le couple…

Un détour par le psychanalyste Eric Fromm permet de repérer qu’il existe trois autres sortes de peurs qui peuvent s’apparenter à la peur de l’engagement :

  • la peur de la souffrance : je ne m’attache pas parce que je ne veux pas avoir à souffrir si la relation s’arrête ;
  • la peur de l’intimité : ne pas être trop proche de l’autre, sauvegarder ma « bulle intime », « mon espace vital » dans lequel l’autre ne pourra pas pénétrer ;
  • la peur des conflits

On peut repérer que ces trois peuvent sont intimement liés à la question de la peur de la solitude, elle aussi en lien avec la peur de l’engagement…

LES ORIGINES

Les origines de cette peur sont diverses et variées. Il peut s’agir :

  • d’un traumatisme lié à l’enfance (divorce des parents, abandon…),
  • d’une mauvaise expérience amoureuse,
  • d’un mal-être personnel, 
  • d’une rupture amoureuse douloureuse qui a fait souffrir
  • de l’idée que s’investir, c’est perdre son autonomie et sa liberté

Pour autant, il est utile de se rappeler que le non-engagement peut tout simplement être lié à l’absence de points communs avec le partenaire : dans

ces cas-là, on n’est pas dans le registre des peurs, évidemment…

COMMENT SURMONTER LA PEUR DE L’ENGAGEMENT ?

L’idée est de pouvoir reprendre confiance en soi  et se rassurer pour tenter de se projeter dans une perspective positive.

  1. Comprendre les raisons de la peur voire se faire aider par un thérapeute afin de les faire émerger, de les mettre en mots, de les extérioriser
  2. Ainsi, affronter ses peurs en le reconnectant avec son histoire personnelle, son enfance, les expériences de vie
  3. Accepter de prendre du temps pour ne rien précipiter : avancer lentement dans la réflexion, dans le travail d’introspection
  4. Changer de regard sur la relation dont il est question. Souvent, il est question d’avoir mis cette relation sur un piédestal comme si elle avait été sacralisée. Ainsi, il peut être judicieux de penser que la relation n’a pas à être parfaite

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